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Pilule contraceptive : première, deuxième, troisième ou quatrième génération, quelles différences ?

Plusieurs types de pilules, quelles différences?
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SANTÉ - Des pilules contraceptives de première, deuxième, troisième et quatrième générations sont actuellement commercialisées en France, le mot génération faisant référence à l'évolution de leur composition, et les risques associés à leur prise varient en fonction des versions.

La grande majorité des contraceptifs oraux sont des contraceptifs combinés contenant à la fois un oestrogène et un progestatif, qui sont des dérivés synthétiques de l'oestradiol et de la progestérone, deux hormones secrétées par les ovaires et impliquées dans le contrôle du cycle menstruel. C'est le progestatif qui est contraceptif, l'oestrogène étant seulement là pour rendre la prise plus confortable.

  • La pilule de 1ere génération fait référence aux pilules commercialisées dans les années 60 et qui contenaient de fortes doses d'oestrogène. Leurs effets secondaires incluaient le gonflement des seins, des nausées, des migraines et des troubles vasculaires. Il ne reste plus qu'une seule pilule de ce type disponible en France à l'heure actuelle, la Triella, dont le progestatif est la noréthistérone.
  • Les pilules de 2e génération, apparues dans les années 70 et 80, contiennent des progestatifs comme le lévonorgestrel ou le norgestrel qui ont permis de baisser les doses d'oestrogène et combattre certains des effets secondaires des pilules de 1e génération. Mais elles comportent toujours un petit risque de thrombose veineuse (phlébite ou embolie pulmonaire), notamment en cas d'antécédents familiaux. Les principales spécialités commercialisées sont Minidril, Adepal, Trinordiol. Le lévonorgestrel est également le composant de la pilule dite du "lendemain" Norlevo.
  • Les pilules de 3e génération ont été commercialisées à partir des années 90. Elles contiennent trois nouveaux progestatifs, le désogestrel, le gestodène et le norgestimate, qui étaient censés avoir moins d'effet androgénique et donc atténuer l'acné, tout comme la tolérance cardio-vasculaire. Mais des études ont montré qu'elles faisaient courir un risque d'accident thrombo-embolique deux fois plus élevé que les pilules de 2è génération.
  • Les pilules de 4e génération sont les dernières à avoir fait leur apparition. Le progestatif le plus utilisé est la drospirénone (les spécialités les plus connues sont Jasmine et Yaz). Leurs effets secondaires sont globalement les mêmes que ceux des pilules de 3è génération.

Mais contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, ce n'est pas la pilule, mais bien la grossesse qui entraîne le plus grand risque de thrombose veineuse, soit 6 cas pour 100.000 femmes contre 4 cas pour 100.000 pour les femmes utilisant des contraceptifs de 3e ou 4e génération, et 2 cas pour 100.000 pour les contraceptifs de 2è génération, comme le rappelle l'ANSM.

1re, 2e, 3e ou 4e génération, mode d'emploi

Les produits concernés par les risques de troubles circulatoires et dAVC des pilules de 3e et 4e génération

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