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Pédophilie : un autre frère de Sainte-Croix sera arrêté dans quelques jours

Pédophilie : un autre frère de Sainte-Croix sera arrêté
female hands with crucifix on...
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Deux frères de la congrégation de Sainte-Croix, soupçonnés d'avoir commis des agressions sexuelles contre des enfants entre 1966 et 1980 au collège Notre-Dame de Montréal, seront arrêtés.

Après avoir confirmé, vendredi, qu'un ancien préfet de discipline et professeur au Collège de 91 ans sera arrêté au début du mois de janvier, la police a indiqué samedi qu'un autre frère, celui-là âgé de 70 ans, sera aussi arrêté dans quelques jours.

Pour l'instant, il y aurait quatre présumées victimes, mais la police estime qu'il pourrait y en avoir d'autres.

L'ex-préfet de discipline et son confrère de 70 ans font l'objet d'un mandat d'arrestation pour de présumées agressions sexuelles sur trois jeunes élèves entre 1966 et 1980. Ils sont accusés de grossière indécence, d'attentat à la pudeur et de sodomie, des crimes qui étaient tous inscrits au Code criminel à l'époque où ils les auraient commis.

Au Service de police de la Ville de Montréal, le porte-parole Dany Richer a justifié le délai avant l'arrestation par l'état de santé des deux religieux. L'un des deux frères souffre de surdité, il a de la difficulté à se déplacer et il a besoin de soins continus.

À l'annonce des arrestations, le représentant du regroupement de victimes d'abus des frères de Sainte-Croix, Sébastien Richard, s'est dit heureux que des victimes aient pris le chemin de la guérison en dénonçant leur agresseur.

Recours collectif

Un recours collectif a déjà été intenté contre les frères de Sainte-Croix il y a quelques années. Le litige s'est soldé par une entente à l'amiable, conclue après la médiation du juge Yves Poirier.

En octobre 2011, la congrégation de Sainte-Croix s'est ainsi engagée à présenter des excuses et à verser 18 millions de dollars aux victimes du Collège Notre-Dame, ainsi que du Collège Saint-Césaire et de l'école Notre-Dame, à Pohénégamook, dans le Témiscouata.

Sébastien Richard rappelle que plus de 220 victimes se sont manifestées dans le cadre de ce recours, mais qu'aucune n'a reçu d'indemnité jusqu'à présent à cause des multiples contestations faites par les avocats de la congrégation.

« Je sens qu'il y a une stratégie de vengeance envers les victimes pour leur faire payer le prix de leur courage, dit-il. La façon d'agir de la congrégation défie toute logique, défie surtout toute forme de sincérité de vouloir vraiment se faire pardonner les agressions commises. C'est tout à fait regrettable d'en discuter encore alors qu'on devrait être en train de panser nos plaies », déplore M. Richard.

L'entente stipule que les étudiants admissibles ont pu avoir été victimes de sévices sexuels non seulement de la part d'un membre de la congrégation de Sainte-Croix, mais aussi d'un laïc pendant qu'ils fréquentaient l'une de ces trois institutions d'enseignement.

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