WASHINGTON - Le plus puissant groupe de pression américain favorable aux armes à feu s'est fortement tenu dimanche à sa proposition de déployer des policiers et des gardes de sécurité armés dans chaque école du pays comme meilleur moyen d'éviter des tueries comme le massacre récent dans une école primaire de Newtown, au Connecticut.
Wayne LaPierre, le président et chef de la direction de l'influente National Rifle Association (NRA), a dit que son organisation pousserait le Congrès à payer pour plus de gardes de sécurité dans les écoles et qu'elle coordonnerait un effort national pour placer des anciens militaires et policiers dans les écoles comme gardes bénévoles.
La réponse de la NRA à la fusillade de Newtown à été critiquée sur plusieurs fronts depuis que le groupe a brisé son silence d'une semaine pour réagir au massacre à l'école primaire Sandy Hook. Un législateur démocrate du Connecticut, Chris Murphy, a dénoncé la réaction de l'organisme comme étant révoltante, tandis que le quotidien conservateur New York Post a fait sa une en se moquant de la présentation bizarre de M. LaPierre devant des journalistes à Washington.
En entrevue à l'émission «Meet the Press» au réseau NBC dimanche, M. LaPierre a indiqué qu'il refuserait d'appuyer toute nouvelle loi de contrôle des armes à feu. Il a également argumenté que les efforts du Congrès pour réglementer les armes à feu ou les munitions ne préviendraient pas les tueries.
Quant à la proposition de la NRA de mettre des policiers et des gardes de sécurité armés dans les écoles, M. LaPierre a lancé que si c'était une idée folle, aussi bien le traiter de fou. Il a aussi soutenu que les Américains croient que c'est fou de ne pas le faire.
«C'est la seule chose qui garderait les gens en sécurité», a-t-il déclaré.
Ces derniers commentaires du chef de la NRA renforcent la position prise par le groupe après le massacre dans une école primaire du Connecticut le 14 décembre, au cours duquel un tireur âgé de 20 ans a tué 20 étudiants et six adultes avant de s'enlever la vie.
Le sénateur Charles Schumer, un démocrate de l'État de New York, a déclaré dimanche que M. LaPierre semblait mettre la faute sur tout sauf les armes à feu pour la série de tueries au cours des dernières années.
«Essayer de prévenir les tueries dans les écoles sans aborder les armes à feu est comme essayer de prévenir le cancer du poumon sans parler des cigarettes», a-t-il résumé.
Dimanche, M. LaPierre a cité Israël en exemple, disant que le pays avait eu plusieurs fusillades dans les écoles avant d'y mettre fin en mettant des gardes de sécurité armés dans les établissements scolaires.
Il a également soutenu que les plans de contrôle des armes à feu et des munitions, mis de l'avant encore davantage par les démocrates depuis les événements de Newtown, ne fonctionnaient pas.
Un shérif armé était assigné à l'école secondaire Columbine du Colorado en 1999 lorsque deux élèves y ont tué 12 de leurs camarades de classe et un enseignant avant de se suicider, mais le shérif a été incapable de stopper le massacre.
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