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Un homme de 51 ans tente d'enlever un enfant de trois ans dans le parc F.X. Garneau

Un homme tente d'enlever un enfant dans le parc F.X. Garneau
Courtoisie

MONTRÉAL - Un homme accusé dans une étrange tentative d'enlèvement survenue à Outremont mercredi soir subira maintenant une évaluation psychiatrique, après avoir brièvement comparu en cour jeudi à Montréal.

Chiheb Battikh, âgé de 51 ans, aurait eu l'intention d'enlever un enfant d'une famille aisée dans le but de soutirer une rançon. Une ordonnance de non-publication empêche la divulgation des noms des présumées victimes.

La tentative d'enlèvement aurait eu lieu vers 16 h mercredi dans le parc F.-X.-Garneau, à l'angle des rues Côte-Sainte-Catherine et Outremont, à Montréal. Un père de famille de 40 ans se promenait dans le parc avec son fils de trois ans lorsque la bagarre a éclaté.

Chiheb Battikh aurait suivi le père dans les environs du parc, puis se serait rué sur lui et l'aurait agressé, avant de prendre la fuite avec l'enfant. Le père s'est alors lancé à sa poursuite, et s'est à son tour rué sur le suspect pour réussir à le maîtriser, avec l'aide d'un passant.

La Couronne allègue que l'accusé planifiait l'enlèvement depuis au moins deux semaines, et avait choisi une victime qui avait les moyens de payer.

«C'était ciblé, calculé, a soutenu jeudi la procureure de la Couronne Sylvie Lemieux, à sa sortie de la salle d'audiences. C'étaient des recherches sur internet pour trouver la victime qui, pour lui, serait la victime idéale (...) pour demander une rançon — un gros montant d'argent — à quelqu'un qui en a les moyens.»

M. Battikh est accusé d'enlèvement avec intention de détenir contre son gré en but d'obtenir une rançon, de séquestration, d'agression armée, de voies de fait avec lésions, d'avoir proféré des menaces, de possession d'arme prohibée et de port d'arme dissimulée.

«Il a fait une déclaration nous expliquant de quelle façon il a fait pour trouver la bonne victime, comment se procurer les armes dont il avait besoin (...) et pour (choisir) la journée même du délit», a indiqué Me Lemieux.

L'avocate de Chiheb Battikh, Denise Fernet, a réclamé une évaluation psychiatrique pour déterminer «l'état d'esprit» de son client. Elle a souligné jeudi à sa sortie de la salle d'audiences que l'accusé n'avait aucun antécédent judiciaire, que son geste demeure incompréhensible, et qu'«il n'est pas bien du tout, il est confus».

M. Battikh a semblé surpris d'apprendre qu'il serait détenu pendant 30 jours.

Les spécialistes de l'Institut Philippe-Pinel tenteront maintenant de déterminer s'il était criminellement responsable de ses actes.

Mais la Couronne ne semble pas convaincue de la non-responsabilité criminelle dans cette affaire. «Je crois que c'est quelqu'un qui était tout à fait responsable, qui savait exactement ce qu'il faisait depuis un bon bout de temps, avec la preuve qu'on a dans notre dossier», a expliqué Me Lemieux.

Les procédures judiciaires reprendront en janvier.

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