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Les médailles de bronze du Canada aux Jeux de Londres valent tout l'or du monde

JO: les Canadiens n'ont pas à rougir de leurs médailles de bronze
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TORONTO - Les performances du Canada aux Jeux olympiques de Londres ont certes été teintées de bronze. Elles ont peut-être incité certaines gens à scander, moqueurs, des choses comme «Nous sommes no 3!».

Mais la réalité est un peu plus compliquée, estime Mark Tewksbury, qui a agi comme chef de mission.

Tout a commencé huit mois avant les Jeux d'été avec la mort subite du cheval champion Hickstead, et ça s'est poursuivi lors des mois suivants lorsque certains des plus grands espoirs de médailles canadiennes sont tombés au combat en raison de blessures. D'autres n'ont même pas réussi à se tailler une place au sein de l'équipe olympique canadienne.

Et ç'a été suffisant pour enlever quelques heures de sommeil à Tewksbury.

Au final, le Canada a remporté 18 médailles à Londres. Douze d'entre elles étaient en bronze et seulement une en or, décrochée par la jeune trampoliniste Rosie MacLennan.

Mais aux yeux de Tewksbury, les performances des Canadiens valaient tout l'or du monde.

«On a récolté tellement de médailles, le simple fait d'atteindre le top 3 est tellement intense, a-t-il mentionné. Et le bassin d'athlètes de talent en sports d'été, partout dans le monde, est vraiment profond alors c'est d'autant plus remarquable.

«D'où j'étais assis, la seule chose à laquelle je pouvais penser c'était 'Oh wow, dieu merci nous avons gagné le bronze' parce que ç'aurait facilement pu être une cinquième ou une huitième place, ou n'importe quelle autre position.»

Le Canada a terminé au 13e rang au total des médailles, entre l'Ukraine et la Hongrie, et a pris le 35e échelon au chapitre des médailles d'or, entre la Norvège et la Suède.

Les plongeuses québécoises Jennifer Abel et Émilie Heymans ont été les premières Canadiennes à monter sur un podium, récoltant le bronze dans l'épreuve de 3 mètres synchro.

Le kayakiste Mark de Jonge a bouclé l'aventure olympique canadienne avec la dernière médaille du pays, gagnant le bronze à la suite de la finale en K-1 200 mètres, à la veille de la cérémonie de clôture des Jeux.

Entre les deux, les athlètes canadiens ont chuté, pleuré, protesté, célébré, ont été disqualifiés et ont rendu la nation fière. Il y a eu des moments d'angoisse et de joie inattendue.

MacLennan, qui était âgée de 23 ans au moment des Jeux, a mis fin à la disette des Canadiens en terme de médailles d'or au jour 8 des compétitions, en remportant les grands honneurs en trampoline féminin.

Lors de la 10e journée du tournoi olympique, l'équipe canadienne de soccer féminin a fait passer la nation par toute une gamme d'émotions lors de sa défaite de 4-3 en demi-finale face aux États-Unis. La capitaine Christine Sinclair a confirmé sa place parmi les héros du sport canadien en réussissant un tour du chapeau, avant de fortement critiquer l'arbitre Christiana Pedersen pour le coup franc douteux qu'elle a accordé aux Américaines en pénalisant la gardienne canadienne Erin McLeod, ce qui a peut-être coûté la victoire au Canada. Trois jours plus tard, les Canadiennes battaient la France pour décrocher le bronze, la première médaille du pays en sport d'équipe traditionnel depuis 1936.

En judo, le Québécois Antoine Valois-Fortier a surpris tout le monde en gagnant le bronze. Il s'agissait de la première médaille du Canada dans ce sport depuis celle d'argent remportée par son entraîneur Nicolas Gill en 2000.

Milos Raonic a quant à lui vu son nom entrer dans le livre des records à Londres. Sa défaite en deuxième ronde face au Français Jo-Wilfried Tsonga s'est avérée être le plus long match de tennis de trois manches dans l'histoire des Jeux olympiques. Le troisième set à lui seul a duré près de trois heures.

Tewksbury ajoute qu'il a eu beaucoup de temps pour réfléchir depuis que le rideau est tombé sur les Jeux, il y a quatre mois. Appelé à parler de son moment préféré, l'ancien nageur étoile a déclaré qu'il y en avait beaucoup trop pour être en mesure d'en choisir un.

«L'expérience en entier était tellement intense, à chaque jour on sentait qu'on venait de vivre quatre journées en une, a-t-il dit. Mes souvenirs varient vraiment. Certains sont reliés à des performances livrées par nos athlètes, et d'autres à mon rôle de chef de mission.»

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