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Newtown: certains élèves reprendront le chemin des classes mardi

Newtown: les cours reprennent
Angel cut-outs are displayed outside Newtown High School in Newtown, Conn., Sunday, Dec. 16, 2012. A gunman opened fire at Sandy Hook Elementary School in the town, killing 26 people, including 20 children before killing himself on Friday. (AP Photo/Charles Krupa)
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Angel cut-outs are displayed outside Newtown High School in Newtown, Conn., Sunday, Dec. 16, 2012. A gunman opened fire at Sandy Hook Elementary School in the town, killing 26 people, including 20 children before killing himself on Friday. (AP Photo/Charles Krupa)

NEWTOWN, États-Unis - Les écoles de la ville de Newtown, au Connecticut, ont rouvert leurs portes mardi pour la première fois depuis la tuerie de vendredi dernier, au moment où étaient célébrées les funérailles d'une autre petite victime.

L'école primaire de Sandy Hook, théâtre d'un des pires massacres de l'histoire des États-Unis, demeurera par contre fermée pendant encore plusieurs mois et pourrait ne jamais rouvrir. Les élèves seront transférés vers une école voisine, vide depuis un an mais que des ouvriers bénévoles travaillent maintenant sans relâche à préparer.

Plusieurs parents ont expliqué que leurs enfants ont exprimé le désir de retourner en classe afin de retrouver une vie un peu plus normale.

Les policiers ont promis d'être aux aguets pour répondre à toute menace ou canular.

Un corbillard est arrivé à une église catholique, mardi, transportant le cercueil de James Mattioli, âgé de 6 ans, l'un des 20 jeunes élèves tués dans la fusillade. Au moins une autre cérémonie était prévue — celle de Jessica Rekos, âgée de 6 ans — ainsi que plusieurs veillées funèbres, dont une pour l'enseignante Victoria Soto, abattue alors qu'elle tentait de protéger des élèves.

À l'échelle nationale, le débat sur le contrôle des armes à feu a pris une nouvelle dimension quand la firme Ceberus Capital Management a annoncé son intention de vendre sa participation de 95 pour cent dans l'important fabricant d'armes Freedom Group, qui produit notamment le fusil d'assaut Bushmaster AR-15 de calibre .223 — une version civile du M-16 — qui aurait été utilisé par le tireur. La compagnie a expliqué que la tuerie de Sandy Hook a relancé le débat sur les armes à feu à un niveau jamais atteint auparavant.

Une chaîne de magasins d'équipement sportif, Dick's Sporting Goods, a de son côté fait savoir qu'elle suspendait la vente de fusils modernes pendant la «période de deuil national». Il n'a pas été possible de connaître la durée exacte de cette suspension.

Certains politiciens de premier plan affirment maintenant que le moment est venu d'agir pour empêcher de tels événements de se reproduire. Le maire de la ville de New York, Michael Bloomberg, a demandé au président Barack Obama et au Congrès américain de resserrer le contrôle sur les armes à feu au pays.

M. Bloomberg a pris la parole lundi soir, entouré de victimes et de survivants de crimes commis avec des armes à feu.

«Si ça ce n'est pas assez, qu'est-ce que ça va prendre?», a-t-il demandé.

Au moins un sénateur démocrate, Mark Warner de la Virginie, a révélé que le massacre de Newtown l'incitait à réévaluer son opposition à un interdit sur les fusils d'assaut.

Pour sa part, son collègue de la Virginie-Occidentale, Joe Manchin — un démocrate qui est un chasseur invétéré et un partisan de longue date de la National Rifle Association (NRA), la puissante organisation qui défend les droits des propriétaires d'armes — a estimé que le temps des discours politiques est échu et que le moment est venu de discuter de restrictions raisonnables imposées aux armes à feu.

«On ne parle plus seulement d'armes à feu, a-t-il dit. C'est de la manière dont on traite les gens souffrant de maladies mentales, de nos interventions, de la manière dont nous leur offrons les soins dont ils ont besoin, de la manière dont nous protégeons nos écoles. C'est tellement triste.»

La NRA, pour sa part, est essentiellement disparue de la carte depuis la tuerie de Newtown. Sa page Facebook a été fermée et son fil Twitter est inactif. Le site Web de l'organisation ne fait aucune mention de la tragédie et aucun de ses dirigeants n'a encore pris la parole pour défendre le deuxième amendement de la Constitution des États-Unis, qui protège le droit des Américains à détenir des armes.

Lundi, la NRA est demeurée muette quand 300 manifestants sont descendus sur son bureau de Capitol Hill, à Washington. Lors de massacres précédents, la NRA s'était empressée d'offrir ses condoléances aux familles des victimes mais aussi de défendre les droits constitutionnels des propriétaires d'armes à feu.

La NRA compte quelque 4,3 millions de membres, soit environ 1,5 pour cent de la population des États-Unis. L'organisation jouit d'un pouvoir immense à Washington, où elle dépense chaque année des millions de dollars pour faire obstruction aux politiciens — principalement des démocrates — qui souhaitent imposer des limites à la possession d'armes.

Une organisation sans but lucratif, la Starlight Foundation, affirme que la NRA a dépensé 73 fois plus d'argent que son principal adversaire pour influencer les membres du Congrès sortant.

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