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«TIMBER» du Cirque Alfonse: les bûcherons se taillent une place dans l'univers du cirque (VIDÉOS)

«TIMBER» du Cirque Alfonse: les bûcherons se taillent une place dans l'univers du cirque (VIDÉOS)
Courtoisie/TOHU

Une TOHU transformée en camp de bûcherons, de la musique québécoise traditionnelle, de la danse en ligne, un spectacle de cirque acrobatique complètement fou, un grand-père qui fait du bungee, des haches qui virevoltent, un bâton de draveur qui sert de mât chinois, une vieille roue de charrette qui se transforme en roue Cyr, un tas d’instruments venus tout droit de la grange familiale des Carabinier: voilà comment le Cirque Alfonse s’y prend pour faire swinguer le nord de Montréal jusqu’à la fin décembre.

Le Cirque Alfonse est une épopée familiale qui a débuté à St-Alphonse-Rodriguez il y a de cela fort longtemps. «Quand ma sœur et moi étions enfants, on faisait des spectacles au village à la St-Jean-Baptiste ou lors du dépouillement de l’arbre de Noël», se souvient Antoine Carabinier, le fils du clan. «On faisait du monocycle et on jonglait, pendant que mon père faisait le clown. À 14 ans, mes parents nous ont amenés au spectacle de fin d’année de l’École Nationale du Cirque (ENC) et je suis tombé en amour. À partir de là, je suis allé à Montréal trois fois par semaine pour suivre des cours de cirque. J’avais décidé que j’allais faire ça de ma vie!»

Alors que sa sœur Julie complète une formation en danse contemporaine à LADMII, le fils Carabinier fait ses preuves à l’ENC, obtient un contrat dans un cirque en Suisse et réussit à faire engager sa sœur comme danseuse. Apprenant graduellement la technique de la jonglerie et du main à main, Julie rencontre Jonathan Casaubon, un ami de longue date de son frère, et tombe amoureuse. Avec les années, le Cirque Éloize, les 7 Doigts de la main et le Cirque du Soleil se retrouvent dans le CV de l’un ou de l’autre.

Au milieu des années 2000, le désir de faire les choses autrement se fait sentir pour les Carabinier. «Sans renier nos expériences avec les grosses compagnies de cirque, on avait envie de retourner à quelque chose de plus brut. Dans nos spectacles, on n’a pas de paillettes, ni de gros costumes extravagants. On arrive sur scène avec nos barbes, sans maquillage et on reste vrai. On se répète constamment qu’on n’a pas le droit de tricher dans le spectacle. On dégouline de sueur, on tremble un peu en forçant et on ne cherche pas à être parfait. Les gens sont touchés par ça.»

Faisant ses débuts en 2005 avec le spectacle La Brunante, le Cirque Alfonse a également été mis sur pieds afin de permettre à la famille Carabinier de décider où, quand, comment et avec qui elle allait travailler. Après avoir présenté TIMBER à trois occasions lors du festival Montréal Complètement Cirque en 2011, la famille a fait le tour du Québec. «Pour Julie, Jonathan, Guillaume et moi, la tournée est quelque chose qui fait partie de nos vies depuis des années, mais c’est nouveau pour mes parents», précise Antoine. «Ils sont souvent surpris par nos horaires, quand on doit faire le montage d’un spectacle la nuit pour jouer le lendemain, ou qu’on se déplace d’une ville à l’autre en pleine nuit. Heureusement, mes parents sont de grands voyageurs depuis leur jeunesse et ils s’adaptent super bien.»

Après la série de spectacles à Montréal en décembre, le Cirque Alfonse transportera la poésie circassienne des camps de bûcherons et la musique traditionnelle de leur coin de pays dans une dizaine de villes en France et en Suisse, au mois de février. TIMBER pourrait également permettre à la compagnie de sortir de la francophonie, alors que des pourparlers avec l’Angleterre, les États-Unis, Hong Kong et le Mexique sont en cours.

TOHU

18 au 31 décembre 2012

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