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Au-delà de la guignolée, un regard sur la volonté populaire d'aider les enfants

Au delà de la guignolée, un faible désir d'engagement
A woman makes a donation into a Salvation Army kettle outside a Giant grocery store November 24, 2012, in Clifton, Virgina. Salvation Army volunteers traditionally are seen collecting donations from holiday shopper for the needy between Thanksgiving and Christmas. AFP Photo/Paul J. Richards (Photo credit should read PAUL J. RICHARDS/AFP/Getty Images)
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A woman makes a donation into a Salvation Army kettle outside a Giant grocery store November 24, 2012, in Clifton, Virgina. Salvation Army volunteers traditionally are seen collecting donations from holiday shopper for the needy between Thanksgiving and Christmas. AFP Photo/Paul J. Richards (Photo credit should read PAUL J. RICHARDS/AFP/Getty Images)

MONTRÉAL - Autant le succès de la dixième Guignolée du Dr Julien traduit la grande volonté populaire d'aider les enfants en difficulté, autant cette réussite contraste avec l'inefficacité des politiques sociales actuelles.

Ce constat en demi-teinte, c'est celui que tire le docteur Gilles Julien au lendemain de sa guignolée qui, à mi-chemin dans la collecte de dons pour la Fondation du Dr Julien qui se termine le 15 janvier, a permis d'amasser 550 000 $. Le montant est plus que satisfaisant selon le pédiatre social, qui le compare aux 508 000 $ récoltés l'an dernier à pareille date.

Toutefois, au lendemain d'une journée qu'il a qualifié d'«exaltante», le Dr Julien se désole de constater que la population peine à trouver des projets où canaliser son désir d'engagement, surtout qu'elle est prête à s'engager selon lui. Fait à noter, 500 bénévoles ont participé à la guignolée, samedi.

Pour permettre aux gens de s'engager, donc, il faut mettre un terme à la pensée magique qui veut que l'école «règle tout», lance le docteur, non sans souligner l'ironie qui veut que dans le quartier montréalais Hochelaga-Maisonneuve, où sa fondation a lancé un centre de pédiatrie sociale, trois écoles ont fermé en raison de la présence de moisissures. Les enseignants, «mêmes très bons», ne peuvent donc pas y arriver seuls, avertit Dr Julien.

Il semble ainsi que la grande question consiste à trouver des moyens permettant aux collectivités de se «réapproprier leurs enfants» pour effectuer le travail «de base» avant de transférer leurs demandes à l'État, selon le pédiatre. Le Dr Julien espère voir de nouvelles initiatives communautaires comme la sienne voir le jour et encourage la créativité, comme la mise en place de projets originaux et l'élaboration de nouvelles manières de travailler avec les enfants. Il évoque une «urgence de revoir notre façon de faire et nos politiques» pour réduire les coûts des services offerts et en augmenter l'efficacité.

«Si on intervient bien dans les communautés avec les enfants, on peut en apporter un bon nombre sur des trajectoires de succès avec un bon accompagnement, croit-il. Le cerveau peut régénérer des connexions même quand elles ont été brisées par toutes sortes de traumatismes. Pas besoin d'attendre les comités, nous savons quoi faire! Il faut maintenant que le politique suive, qu'il remettre en question les façons de faire.»

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