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Michel Ocelot signe le retour de Kirikou (ENTREVUE/PHOTOS)

Michel Ocelot signe le retour de Kirikou (ENTREVUE/PHOTOS)
Zabmag

Souvenez-vous. Il y a quatorze ans, Kirikou faisait irruption dans les salles de cinéma. Succès immédiat. Ce petit bout d'homme africain a fait danser toute une génération de jeunes enfants à travers le monde et leurs parents y compris. Le réalisateur Michel Ocelot nous revient avec un troisième volet sur les périples du garçon malicieux «pas grand, mais vaillant». À l'occasion de la sortie de Kirikou et les hommes et les femmes, nous nous sommes entretenus avec le cinéaste.

Déjà en 1998, après la sortie du premier film d'animation Kirikou et la sorcière, Michel Ocelot avait juré-craché qu'il ne donnerait pas de suite. Mais devant le succès autant critique que populaire, le réalisateur français avait bien dû se rendre à l'évidence. Le public voulait voir une autre aventure de ce gamin si attachant. Alors rebelote en 2005 avec la sortie de Kirikou et les bêtes sauvages. Et là encore, on en redemande !

Voici donc Kirikou et les hommes et les femmes où l'on retrouve pour notre plus grand plaisir les cases du village et la sculpturale, mais non moins terrible sorcière Karaba. Jamais deux sans trois, n'est-ce pas ? «Je craque environ tous les sept ans. Les gens venaient souvent me dire : "Tu nous as fait du bien, tu n'as pas le droit d'arrêter." Que voulez-vous, le public ne veux pas lâcher Kirikou», déclare en riant Michel Ocelot au téléphone de ses bureaux à Paris.

D'accord pour satisfaire les demandes du public «de toutes les origines et de tous les âges», mais le réalisateur a fait les choses à sa manière en dictant en quelque sorte les règles du jeu. «L'histoire de Kirikou avait déjà été racontée dans le premier épisode. Inspiré d'un conte africain, son histoire commence dès la naissance jusqu'à l'âge adulte. Par conséquent, il était difficile pour moi de recommencer le même processus», affirme-t-il.

Michel Ocelot n'a pas hésité à demander à ses scénaristes de lui souffler des idées qui ont abouti à plus d'une cinquantaine de propositions. «Dans toutes ces inspirations, j'ai choisi cinq histoires comme des déclics», explique-t-il.

Ainsi retrouve-t-on Kirikou aux prises à de multiples défis et autant d'occasions de découvrir plus en profondeurs la vie au quotidien des villageois, et en particulier la place des femmes qui semble ici encore plus importante que dans les épisodes précédents. Elles sont jeunes ou vieilles et souvent la poitrine bien visible. «Je voulais montrer leur beauté qui transcende les âges», déclare-t-il.

En croire le réalisateur, cela ne fait pas le bonheur des distributeurs anglo-saxons qui visiblement «n'apprécient pas de voir des seins». Aux États-Unis ou en Angleterre, Kirikou choque par sa nudité et par conséquent on n'ose rarement le présenter au public. «C'est complètement ridicule», dit-il. De l'autre côté de l'Atlantique, ils ont quand même fait pression en lui proposant d'habiller ses personnages. «Jamais ! Ce serait trahir l'origine de mes œuvres».

La série des Kirikou a sans aucun doute une place à part dans la cinématographie de Michel Ocelot. Car à travers les yeux de son personnage, le cinéaste a mis beaucoup de sa propre enfance en Guinée. «Mes années en Afrique ont été merveilleuses. Tout était si beau», se souvient-il. Alors un quatrième Kirikou pour bientôt ? «On verra dans sept ans, en attendant je travaille sur un nouveau projet tout à fait différent puisque mon prochain film d'animation se déroulera en France dans les années 1900», dit-il.

Kirikou et les hommes et les femmes - Remstar- 89 minutes - Film d'animation en 3D - Sortie en salles le 14 décembre 2012- France.

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Images tirées du film

Kirikou et les hommes et les femmes

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