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Lock-out: la Ligue nationale se plaint en cour fédérale et au NLRB

Lock-out: la LNH devant les tribunaux
NHL commissioner Gary Bettman speaks to reporters after meeting with team owners, Thursday, Sept. 13, 2012 in New York. The current collective bargaining agreement between the league and the players expires Saturday at midnight. (AP Photo/Mary Altaffer)
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NHL commissioner Gary Bettman speaks to reporters after meeting with team owners, Thursday, Sept. 13, 2012 in New York. The current collective bargaining agreement between the league and the players expires Saturday at midnight. (AP Photo/Mary Altaffer)

TORONTO - Il semble que la prochaine bataille liée au lock-out de la LNH va se régler devant les tribunaux.

La ligue a déposé une plainte pour obtenir une déclaration confirmant la légalité du lock-out, en cour fédérale à New York, en plus d'accuser les joueurs d'être de mauvaise foi dans les négociations, auprès du National Labor Relations Board.

Dans la plainte de 43 pages, la ligue prétend que l'AJLNH considère poser ce geste «afin d'obtenir des avantages et des conditions d'emploi plus favorables».

«Le syndicat a menacé de suivre cette voie pas parce qu'il a échoué ou qu'il est incapable de représenter les joueurs de la LNH dans ces négociations, ni parce que les joueurs de la LNH sont insatisfaits de la représentation qu'ils ont obtenue de l'AJLNH», pouvait-on lire dans la plainte.

«La menace de l'AJLNH de procéder à sa dissolution ou à la renonciation des droits de ses membres n'est rien de plus qu'une tactique prévisible de négociations, qui permettrait au syndicat, à tort, de croire qu'il pourrait contester le lock-out dans la LNH en vertu des lois anti-trust.»

La réponse de l'Association des joueurs n'a pas tardé, et en début de soirée vendredi elle a riposté à l'attaque des propriétaires.

«L'AJLNH vient de recevoir une copie de la plainte du National Labor Relations Board, et n'a toujours pas été poursuivie. Cependant, en se fiant sur ce que nous avons appris jusqu'ici, la LNH semble prétendre que les joueurs ne peuvent même pas considérer leur droit de décider s'ils veulent, ou non, être représentés par un syndicat. Nous jugeons que leur position n'a aucune valeur.»

Cela survient après que les joueurs de la LNH aient fait un pas de plus vers la dissolution de leur association, qui leur permettrait de poursuivre la ligue en recours collectif dans le cadre des lois antimonopole.

Selon des sources, la branche exécutive de l'AJLNH a demandé à ses membres de voter pour lui donner la capacité de déposer une renonciation de droits. Ce vote se tiendra d'ici quelques jours.

Si la branche exécutive de 30 membres obtenait le droit de déposer la renonciation, rien ne garantit toutefois qu'elle irait dans cette direction.

Les joueurs de la NBA ont emprunté l'avenue de la renonciation pendant le lock-out de la saison dernière. Ils ont accepté une nouvelle convention collective 12 jours plus tard, ce qui a mené au rétablissement de leur association.

Jeffrey Kessler, le négociateur en chef de l'Association des joueurs de la NBA dans cette dispute, croit que l'AJLNH agirait de façon logique en suivant l'avenue de la renonciation.

«Je crois que ça permettrait de faire débloquer les pourparlers beaucoup plus rapidement», a dit Kessler vendredi. «Les joueurs ont conclu qu'ils sont très près de réaliser qu'il est préférable de ne pas être un syndicat et d'utiliser les lois anti-trust pour attaquer le lock-out, ce qui rendrait tous les amateurs heureux puisque ça fonctionnera.

«J'estime que tous les amateurs souhaitent que le lock-out prenne fin.»

Les porte-paroles de la ligue et de l'AJLNH ont refusé d'émettre des commentaires vendredi après-midi.

Si les joueurs de hockey s'aventuraient dans cette procédure de déni d'intérêt, le directeur exécutif de l'AJLNH, Donald Fehr, ne serait plus en charge de négocier pour eux. En fait, ils ne seraient plus considérés comme une entité collective.

On croit que les joueurs tenteraient de faire déclarer le lock-out illégal, ce qui pourrait leur donner le triple de leurs salaires perdus en dommages, s'ils obtenaient gain de cause.

La LNH se préparait à cette possibilité. La semaine dernière, le commissaire Gary Bettman a répondu à une question sur la décertification en disant qu'il était davantage probable que les joueurs cherchent à obtenir un déni d'intérêt. Il s'est aussi assuré que les gouverneurs soient informés du dossier pendant la réunion du 5 décembre, à New York.

Les matches ont été annulés jusqu'au 30 décembre, et un nouveau pacte devrait être signé d'ici à la mi-janvier si on veut sauver une saison de 48 matches, le minimum à considérer comme calendrier, a dit Bettman.

La LNH et les joueurs ont passé deux jours avec un médiateur fédéral américain, cette semaine, sans toutefois faire de progrès en vue d'un nouveau contrat de travail.

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