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Amtrak abandonne l'idée d'acheter les trains Acela de Bombardier

Amtrak abandonne l'idée d'acheter les trains Acela de Bombardier
392017 02: Passengers exit an Acela train at South Station July 17, 2001 in Boston, MA. Amtrak plans to cut management staff by 15 percent and may curtail train service in order to meet a congressional mandate to become operationally self-sufficient, the Washington Post reported. (Photo by Darren McCollester/Getty Images)
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392017 02: Passengers exit an Acela train at South Station July 17, 2001 in Boston, MA. Amtrak plans to cut management staff by 15 percent and may curtail train service in order to meet a congressional mandate to become operationally self-sufficient, the Washington Post reported. (Photo by Darren McCollester/Getty Images)

MONTRÉAL - La société Bombardier (TSX:BBD.B) s'est dite déçue vendredi qu'Amtrak renonce à acheter ses trains Acela pour le corridor du nord-est des États-Unis, la compagnie ferroviaire ayant décidé de devancer son plan d'achat pour des trains à haute vitesse plus rapides et modernes. Elle a toutefois indiqué qu'il était toujours possible d'être en lice pour la nouvelle commande.

Amtrak a indiqué qu'elle lancerait au début de l'année prochaine le processus de remplacement de ses 20 trains Acela Express et ajouterait des voitures pour augmenter la capacité de son service connectant Washington, D.C. et Boston.

Le transporteur ferroviaire avait initialement considéré l'achat de 40 voitures Acela additionnelles, qui seraient rajoutés aux 20 trains de six voitures chacun que la compagnie détient actuellement.

Mais le président et chef de la direction d'Amtrak, Joe Boardman, a déclaré à un comité du congrès jeudi que cette solution n'aurait été qu'un plan temporaire, et que de passer directement aux nouveaux trains à haute vitesse était la meilleure option pour améliorer les services de la compagnie et de réduire ses coûts d'exploitation.

Non seulement le fait d'ajouter des voitures aux trains existants posait-il des défis techniques, mais l'option a été jugée non rentable et insuffisante pour répondre aux projections d'achalandage, a fait valoir M. Boardman, ajoutant que les trains en place ne pouvaient répondre aux nombreux défis d'infrastructure du réseau.

La livraison des nouveaux trains débutera dans cinq à sept ans, mais Amtrak a indiqué qu'elle s'attendait à ce que les trains Acela opèrent jusqu'en 2020.

Le porte-parole de la compagnie, Steve Klum, a expliqué que les nouveaux trains opèreront de concert avec les 20 Acela actuellement dans le réseau.

Bombardier et Alstom ont formé un partenariat en 1996 pour répondre à un contrat de 1,2 milliards $ pour fournir les trains Acela. Bombardier a indiqué qu'elle menait des discussions et avait soumis une proposition pour produire les voitures additionnelles à son usine de Plattsburgh, dans l'État de New York.

Une porte-parole de Bombardier, Maryanne Roberts, a indiqué que l'entreprise n'était pas entièrement surprise par la décision puisque d'ajouter des voitures n'étaient qu'une des nombreuses pistes étudiées.

Bombardier serait intéressée à fournir des trains à être utilisés dans l'intérim, a indiqué la porte-parole.

On s'attend à ce que Bombardier, Siemens, Alstom et Hitachi — les grands manufacturiers ferroviaires au monde — participent à un appel d'offre pour des trains à haute vitesse pouvant aller jusqu'à 354 kilomètres à l'heure. Amtrak n'a pas encore décidé du type de train dont elle voudra ou de combien elle planifie dépenser en équipement, mais elle estime qu'elle devra dépenser environ 151 milliards, principalement pour améliorer l'infrastructure sur les rails et les tunnels, afin d'atteindre cette vitesse.

Les trains Acela peuvent rouler jusqu'à 265 km/h, mais voyagent à des vitesses beaucoup moins rapides en moyenne et atteignent seulement 241 km/h sur quelques kilomètres au Rhode Island à cause de problèmes d'infrastructure avec les rails.

Amtrak s'attend à ce qu'un partenariat public-privé joue un rôle important dans la mise à niveau du système à cause de la possibilité qu'il génère plus d'un milliard de dollars US en bénéfices d'exploitation et transporte quelque 40 millions de passagers annuellement une fois que son exploitation tournera à plein régime.

M. Boardman a soutenu que l'expérience internationale indiquait que le secteur privé est seulement intéressé à participer à de tels projets de trains à haute vitesse une fois que le secteur public leur consacrait des fonds importants.

L'analyste David Tyerman de Canaccord Genuity a dit ne pas savoir quel manufacturier serait le premier dans la course pour obtenir l'appel d'offre, mais il a fait valoir que Bombardier avait de bonnes chances malgré les difficultés avec les trains Acela. Il a ajouté que de ne pas obtenir le contrat pour les 40 voitures additionnelles n'était pas significatif pour une entreprise de la taille de Bombardier.

«C'est probablement mieux pour Bombardier d'avoir la chance de remporter un gros contrat que d'avoir une garantie pour une plus petite commande», a-t-il indiqué en entrevue.

Amtrak a transporté un record de 31,2 millions de passagers lors de l'exercice financier 2012, dont 11,4 millions dans le corridor du nord-est. La compagnie tente de se positionner comme une alternative aux lignes aériennes, particulièrement auprès des voyageurs d'affaires. Elle transporte plus de voyageurs entre New York et Boston que le font toutes les compagnies aériennes ensemble.

L'action de Bombardier valait à 3,44 $ à la fermeture de la Bourse de Toronto vendredi, en hausse de quatre cents.

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