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Les athlètes, les entraîneurs et les dirigeants croient dans les médias sociaux

Sport et médias sociaux vont de pair
A general view of social networking apps on an iPhone.
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A general view of social networking apps on an iPhone.

VANCOUVER - Vous ne trouverez pas le gardien des Canucks de Vancouver Cory Schneider sur Twitter.

«Je n'ai pas de compte Twitter, a-t-il dit. Je ne vais pas souvent sur Facebook. Les gars sont plus que dans leur droit de le faire. Mais en observant les expériences des autres, on dirait que (les réseaux sociaux) sont plus susceptibles de causer du tort que du bien. En conséquence, je crois que c'est mieux de s'empêcher de se donner l'opportunité de dire quelque chose de stupide.»

Du point de vue de Schneider, les gens n'ont pas de «filtre» sur Twitter, puisqu'ils bénéficient souvent de l'anonymat et évitent de porter la responsabilité de leurs gestes ou des conséquences qui en découlent. Les partisans peuvent dire ce qu'ils veulent, les joueurs peuvent se retrouver au coeur d'un débat et les choses «peuvent dégénérer très rapidement».

Les réticences de Schneider envers Twitter sont cependant une exception car la tendance lourde chez les athlètes professionnels et amateurs est d'utiliser les médias sociaux pour partager des informations, des points vue ou les excès de leurs adversaires — entre autres objectifs.

Les athlètes, les entraîneurs et les dirigeants sportifs prévoient que les médias sociaux seront encore plus présents en 2013.

«Actuellement, l'information circule plus rapidement — que ce soient des transactions, des prolongations de contrat et des coupures — que jamais auparavant parce que les joueurs transmettent l'information», a dit Jesse Lumsden, un membre de l'équipe canadienne de bobsleigh et ex-joueur de football de la LCF.

«Il n'est plus nécessaire de se référer aux sources d'information traditionnelles dans les médias».

Des athlètes comme Lumsden aiment pouvoir utiliser les médias sociaux afin d'échanger avec les amateurs de sports. D'autres vedettes ont cependant été confrontées aux critiques après avoir émis des commentaires personnels sur Twitter.

Durant les Jeux olympiques de 2012 à Londres, la sauteuse grecque Voula Papachristou a été renvoyée chez elle après avoir écrit sur Twitter une remarque désobligeante envers les Africains, et le joueur de soccer suisse Michel Morganella a subi le même sort après avoir insulté les Sud-Coréens après une défaite des siens.

Selon Anatoliy Gruzd, directeur du laboratoire de recherche sur les médias sociaux de l'Université Dalhousie, de telles controverses ne sont pas particulières à l'univers du sport.

«Nous voyons des controverses comme celles-ci sans arrêt», a-t-il expliqué. «C'est simplement un manque de connaissance sur la façon dont les médias sociaux fonctionnent. La plupart du temps, c'est impossible de retirer ou d'effacer un message.»

Gruzd a ajouté que la solution est d'éduquer les utilisateurs afin qu'ils adoptent une attitude appropriée sur les réseaux sociaux, particulièrement si vous êtes un personnage public.

Il prévoit également que le rôle des médias sociaux dans le monde du sport sera accru au cours des prochaines années, puisque de plus en plus d'athlètes et d'organisations se crééront des comptes et qu'une majorité de personnes auront un téléphone intelligent ou une tablette.

Depuis que les athlètes ont acquis un statut de célébrité semblable à celui des vedettes de cinéma, qui sont déjà omniprésentes sur les réseaux sociaux, il est fort possible que les étoiles du sport soient vulnérables au cyber-harcèlement, aux pourriels ou aux pirates informatiques qui tenteront d'accéder à leur compte personnel.

Gruzd estime néanmoins que les avantages des réseaux sociaux dans le monde du sport seront beaucoup plus importants que les inconvénients.

Il a étudié les Jeux d'hiver de Vancouver en 2011 et a déterminé que de petits événements peuvent gagner de la notoriété sur Internet. Les chercheurs étaient préoccupés par la possibilité que les droits associés aux images et aux articles soient bafoués, mais les résultats de l'étude ont démontré que le partage de matériel n'avait pas affecté les recettes des détenteurs des droits de télédiffusion et des autres médias. Cette pratique a même généré encore plus d'intérêt envers leur contenu — et des opportunités pour augmenter leurs revenus.

Ainsi, en dépit de ses préoccupations, Schneider a reconnu que le rôle des médias sociaux croîtra au cours des prochaines années. Ses avantages et ses inconvénients, dit-il, sont discutables.

«Je suis certain qu'ils seront présents pour un bon moment», a conclu Schneider.

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