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LNH: Gary Bettman est satisfait des négos (VIDÉO)

LNH: Gary Bettman est satisfait

NEW YORK - Du va-et-vient à l'ascenseur, un podium, de la pizza, 3 points de presse d'une durée totale de 64 secondes, et bien des questions en suspens...

Un texte de Guillaume Lefrançois

C'est ainsi que se résume cette deuxième journée de suite de pourparlers interminables entre la Ligue nationale et l'Association des joueurs (AJLNH), mercredi.

La bonne nouvelle, diront certains, est qu'au sortir des discussions, vers 1 h du matin jeudi (HNE), les deux parties en conflit ont tenu un discours similaire.« On a eu une série de rencontres, les discussions étaient très franches (candid discussions). On prévoit se rencontrer encore demain (jeudi). Merci », a dit le défenseur Ron Hainsey, dans une allocution de 10 s.

Hainsey a été l'unique représentant de l'AJLNH à s'adresser aux médias. Le directeur de l'AJLNH, Donald Fehr, et son frère, Steve, sont demeurés cois.

« C'était un bon dialogue franc, il reste des points cruciaux à régler (critical open issues) entre les deux parties. On comprend que l'AJLNH nous reviendra demain sur quelques-uns de ces points. Je ne répondrai pas aux questions. Je vous vois peut-être demain », a ajouté le commissaire adjoint de la LNH, Bill Daly, dans un point de presse de 35 secondes.

Plusieurs sources avancent que les joueurs auraient déposé une offre, et que la LNH aurait répliqué avec une contre-proposition.

Selon plusieurs, les propriétaires souhaiteraient que la future convention collective soit de 10 ans. Il s'agirait d'un des points litigieux auprès des joueurs, qui viseraient une entente plus courte.

Les réseaux Sportsnet et ESPN avancent également que la ligue aurait bonifié à 300 millions de dollars son offre pour le versement du montant intégral des ententes déjà signées. La ligue offrait précédemment 211 millions, sur une demande de 393 millions des joueurs.

Les questions contractuelles (durée maximale des contrats, accession à l'autonomie, contrats des recrues) feraient encore partie des points de tension entre les deux parties, selon Sportsnet et CBC. La ligue tiendrait mordicus à limiter les contrats à une durée de cinq ans, avec variation maximale de 5 % d'une année à l'autre. Une exception a été discutée pour permettre des ententes de sept ans dans le cas d'une prolongation de contrat avec une même équipe.

Journée de 16 heures

La journée a commencé tôt pour tout ce beau monde réuni aux abords de Times Square.

La LNH a tenu une brève rencontre des gouverneurs le matin, avant de gagner l'hôtel où ont eu lieu les réunions du jour.

Une bonne demi-douzaine de séances se sont tenues entre joueurs et propriétaires, et toujours sans Bettman ni Donald Fehr. Les deux hommes se tenaient toutefois au même étage que leurs mandants. Quelques-unes de ces réunions n'ont duré qu'une quinzaine de minutes, tandis qu'une séance en soirée s'est étirée sur près d'une heure.

Chaque fois, les propriétaires reprenaient l'ascenseur qui les menait vers leur étage. Assez pour qu'un collègue parle de « hauts et de bas » pour résumer la journée...

Silence radio

La brièveté des points de presse résume bien le ton de la journée. Des messages laissés à des joueurs et à des agents par Radio-Canada Sports sont demeurés sans réponse. Et même ceux croisés en personne dans les corridors de l'hôtel refusaient de divulguer quoi que ce soit sur la teneur des pourparlers.

Le silence des joueurs a trouvé un écho du côté de la LNH. Bettman est passé en coup de vent dans la salle de conférence à 13 h 45 pour parler à la presse.

« Je suis content du processus de négociation, a dit le commissaire de la ligue, mais par respect pour ce processus, je n'en dirai pas plus. Et je ne répondrai à aucune question. »

Il est reparti aussi vite qu'il est arrivé, mais pas avant de conclure son message par un : « À plus tard », sourire en coin. Trois phrases, 19 secondes...

Au bref point de presse de Bettman, il faut ajouter le propriétaire du Canadien, Geoff Molson, qui a refusé de s'adresser aux médias à sa sortie de la réunion des gouverneurs.

Le président des Blue Jackets de Columbus, John Davidson, a été un des rares à parler aux médias, mais s'est contenté de dire que les propriétaires étaient « heureux des informations qu'ils ont reçues ».

Ce silence était tel que les journalistes et la twittosphère se sont emballés pour des sujets des plus anodins. Ça a été le cas, par exemple, quand Steve Fehr a apporté quelques tranches de pizza aux journalistes qui patientaient depuis des heures près des salles de réunion.

Et que dire du fameux podium de la Ligue nationale? Retiré de la salle de conférence en après-midi, il a été ramené dans la salle vers 21 h 30, un geste qui n'a pas manqué de soulever l'enthousiasme des amateurs de hockey, impatients de voir ce lock-out prendre fin.

Une personne à l'enthousiasme contagieux a même créé un compte Twitter pour ledit podium. À peine trois heures après sa création, il comptait déjà plus de 10 000 abonnés.

La suite jeudi, dans ce qui sera la 82e journée du lock-out. Au moment d'écrire ces lignes, les matchs de la LNH étaient annulés jusqu'au 14 décembre. Une nouvelle vague d'annulations devrait venir sous peu, mais il est permis de croire qu'on n'ira pas par tranche de deux semaines cette fois. Si les progrès sont sérieux...

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