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Registre des armes : Justin Trudeau précise sa pensée

Justin Trudeau précise sa pensée
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« S'il y a un vote demain pour abolir le registre des armes à feu, je voterais contre », a déclaré lundi Justin Trudeau, un des candidats à la direction du Parti libéral, qui menait campagne à Saint-Jean-sur-Richelieu. Mais il a précisé que si le registre n'existait pas, c'est en raison de la division qu'il a suscitée chez les Canadiens.

Pour M. Trudeau, la disparition du registre est la preuve de son « échec ». Il a répété cette affirmation quelques jours après sa sortie publique dans la circonscription de Glengarry-Prescott-Russel.

Néanmoins, il a indiqué qu'il faut « absolument » protéger les Canadiens contre la violence en entamant un dialogue avec tous les citoyens. « Personne ne veut plus de violence avec les armes à feu », a-t-il dit.

M. Trudeau estime que la décision de Québec de conserver les données du registre est une « très bonne idée », car, selon lui, la question du registre bénéficie d'un consensus contrairement au reste du pays. Une des pistes de réflexion, selon lui, serait de permettre aux provinces d'envisager différences solutions.

Le député de Papineau estime qu'il reste suffisamment de temps d'ici les prochaines élections, dans trois ans, pour trouver des solutions.

« Une arme à feu peut être un outil pour de nombreux Canadiens. Ce n'est pas tout le monde qui a la même perspective sur ces instruments [armes] », a-t-il dit.

Changement d'orientation

Il y a manifestement un changement d'orientation au Parti libéral du Canada au sujet du registre des armes à feu.

M. Trudeau a trouvé écho à ses propos parmi les siens. De nombreux députés libéraux sont allés dans le même sens que le député de Papineau.

Pourtant, en février dernier, tous les députés libéraux avaient voté contre la loi C-19 qui enterrait le registre.

Joyce Murray, une de ses rivales dans la course, a déclaré qu'elle est d'avis que le gouvernement libéral, à l'époque où il avait mis sur pied le registre, n'avait pas suffisamment consulté les Canadiens. Elle a précisé que si elle était élue à la tête du PLC, elle ne s'engagerait pas nécessairement à restaurer le registre, mais à « trouver un autre moyen » pour assurer la sécurité des femmes et des policiers.

« Il faudra repenser une politique, travailler tous ensemble, avoir quelque chose qui satisfasse tout le monde : Canada rural, Canada urbain, c'est ce que Justin veut faire et ce que les autres candidats feront aussi », a expliqué l'ancien chef libéral, Stéphane Dion.

Francis Scarpaleggia, député de Lac-Saint-Louis, a fait valoir qu'il était « peu réaliste » qu'un nouveau registre puisse voir le jour bientôt.

De son côté, le député manitobain Kevin Lamoureux a affirmé qu'une promesse de créer un nouveau registre aurait pour conséquence la destruction du PLC ou n'importe quel parti qui s'aventurerait sur ce terrain.

Selon le député Mark Eyking de la Nouvelle-Écosse, M. Trudeau a simplement dit la vérité au sujet du registre.

« Je pense qu'il a été honnête, que ça ne reflétait pas vraiment le Canada rural », a-t-il noté.

Martin Cauchon désapprouve

La seule voix discordante connue dans le camp libéral est celle de Martin Cauchon, l'ancien ministre de la Justice. Selon lui, les candidats à la direction du Parti libéral devraient défendre les valeurs et les principes libéraux.

Selon lui, le registre des armes à feu est une partie importante de l'héritage du PLC.

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