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Les Contes Urbains : la tradition néo-trash du temps des Fêtes

Les Contes Urbains : la tradition néo-trash du temps des Fêtes
Courtoisie

Pour la 17e édition des Contes Urbains, où la tradition danse avec la modernité, pendant que le drame côtoie l'humour subtil, le rire gras et un furieux sens du racontage, Yvan Bienvenu a décidé d'écrire tous les textes, en plus de mettre en scène l'une des soirées les plus courues du temps des Fêtes.

Normal que le dramaturge se réserve le privilège d'écrire une édition entière des Contes Urbains, lui qui a fondé le spectacle il y a plus de 20 ans. « En 1991, quand Stéphane Jacques m'a dit vouloir monter un show de contes où on revisiterait 150 ans d'oralité en additionnant des créations, ça a fait des étincelles. J'ai écrit Les Foufs, une histoire de vol d'organes aux Foufounes électriques, et ce fut un des grands moments de la soirée. »

Trois ans plus tard, les deux artistes reprennent l'idée d'une soirée de contes en demandant la participation de plusieurs auteurs contemporains. « Au départ, ça devait être un party du milieu artistique. Il n'y avait pas d'invitation, pas de faveur et les billets se vendaient à la porte. La Licorne était organisée en formule cabaret et le show débutait à 23 h pour permettre aux comédiens qui jouaient en soirée de venir faire un conte ou nous voir ensuite. Le soir de la première, il y avait une file de monde. L'année suivante, on a décidé d'établir un protocole sur les thèmes et la longueur des textes. »

Philosophe, Bienvenu affirme que le succès des Contes Urbains s'explique en partie par les références géographiques des histoires racontées. « Peu importe la religion, le sexe, la culture, l'âge ou l'orientation sexuelle des spectateurs, ils habitent tous le même quartier. Ils s'appartiennent mutuellement. Quand l'histoire offre une reconnaissance de soi et des autres, ça permet de collectiviser les gens. Les contes rendent les barrières culturelles ridicules en nous mettant face à nos peurs. Ça nous permet de voir où on est rendu aujourd'hui en tant que société. »

Pour que la magie opère, l'homme de théâtre compte inévitablement sur des comédiens capables de sentir le pouls du public. « Ils doivent jouer sans quatrième mur, comme si les gens dans la salle étaient leur réplique. J'ai toujours dit que tu ne peux pas venir aux Contes pour faire un show, mais pour raconter une histoire. Le public doit s'abandonner aux comédiens. »

Pendant des années, Yvan Bienvenu pratique lui-même une forme d'abandon en donnant carte blanche aux auteurs invités. Découvrant la plume de plusieurs dramaturges insoupçonnés (Diane Dufresne, Biz, Plume Latraverse, Urbain Desbois), l'homme de théâtre chérissait le rêve de raconter une histoire complète avec les contes d'une même édition. Il a donc profité des 20 ans de sa compagnie Urbi et Orbi pour aller de l'avant.

« Cette année, j'invite les gens à la veille de Noël 2011, avec sept membres d'une famille qui se retrouvent dans une voiture : un enfant, ses deux parents et ses quatre grands-parents. L'âge de tous les personnages est un facteur de sept et chacun va raconter un souvenir de Noël quand il avait sept ans. À la fin des sept histoires, ils sortent de la messe de minuit, s'en vont chez eux et un accident se produit. Mais je ne vous dis pas qui meurt ou qui survit. Tout peut se passer aux Contes Urbains ! »

Contes Urbains

Théâtre La Licorne - 4 au 22 décembre 2012

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