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C'ta ton tour Jack : un pari réussi (PHOTOS/VIDÉO)

C'ta ton tour Jack : un pari réussi (PHOTOS/VIDÉO)
Erwan Bonnette

Depuis une semaine, Québec vit au rythme de Jack Kerouac, l'écrivain mythique du mouvement Beatnik. Hier, c'était en quelque sorte l'apothéose de ce festival au Cabaret du Capitole avec la présentation du spectacle collectif «C’ta ton tour Jack!». Au menu: une soirée festive mettant en valeur l'oeuvre et le vie de l'écrivain américain d'origine québécoise. Une soirée sans prétention, presque intimiste, un pari réussi. Et tant pis pour ceux qui ne sont pas venus, il y de ces soirées qui ne se répéteront pas.

À l’honneur donc, des textes de compositeurs francophones d’Amérique du Nord inspirés de l’oeuvre de Kerouac sous la direction artistique du renommé Normand Guilbeault. Sur scène: des acteurs majeurs de la scène artistique québécoise dont Yann Perreau, Isabelle Blais et Pierre Flynn. La soirée s'ouvre avec une performance de Raoul Duguay : un texte puisé du roman encore non édité de Kerouac «La nuit est ma femme» déclamé en jazz et bebop. Puis, Pierre Flynn interprètera sa chanson Sur la route. Le ton est donné. Le public semble apprécier. Ce sera une vraie fête entre amis. Dans la salle : un auditoire conquis d'avance : des étudiants, des professeurs, des journalistes, des auteurs, des fans de Kerouac et même des gens venus de Lowell, Massachusetts, ville natale de Jack.

La scène dépouillée met de l'avant les musiciens, expérimentés et talentueux : Normand Guilbault à la contrebasse qui dirige l'ensemble. Il est entouré d'un guitariste, saxophoniste, trompettiste, percussionniste et d'une chanteuse à la voix précise. Nicolas Landré viendra interpréter On the Road again, puis Isabelle Blais, un texte du livre On the road sur une musique de Benjamin Biolay et une excellente chansons puisée à même des haïkus, petites phrases débridées, tirées de carnets de Kerouac. L'auteur-compositeur-interprète de Québec Karim Ouellet viendra interpréter avec un plaisir apparent Mexico City Blues, un texte fou puis Les chemins de travers de Francis Cabrel.

Yann Perreau arpentera la salle, lumière au front, déclamant un texte, mêlant une histoire imaginaire du fantôme de Kerouac arpentant les rues du Vieux-Québec avant de chanter On the road again de Bernard Lavilliers. Entracte.

Spontanéité et émotion

Au retour, on sait à quoi s'attendre et la foule en redemande. Ce n'est pas un spectacle rôdé, c'est une déclaration d'amour, un acte de foi. On assistera alors à une véritable déferlante de chansons faisant l'apologie de la liberté et du voyage, de la quête de sens, de l'amour. Isabelle Blais donnera le ton avec la magnifique chanson d'un héritier de Kerouac, Alain Bashung avec La nuit je mens, Ouellet interprètera L'ange vagabond de Richard Séguin puis le dessert viendra avec une superbe interprétation, l'Oiseau rouge, d'une chanson mythique du défunt groupe québécois Octobre en un duo frénétique par Perreau et Flynn.

La soirée se termine en choeur où le public est invité à entonner Good bye Jack. Le pari est réussi, la fierté de Lowell, l'auteur canadien-français, le porte-parole d'une génération a dû se retourner dans sa tombe.

L'événement Québec Kérouac 2012 se poursuit jusqu'à lundi avec la présentation en première québécoise du film On the Road.

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