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La Nouvelle-Zélande récupère le Toi Moko du Musée des beaux-arts de Montréal (VIDÉO)

La Nouvelle-Zélande récupère le Toi Moko du Musée des beaux-arts de Montréal

MONTRÉAL - Une tête momifiée d'un guerrier maori, qui serait la seule encore existante détenue par un musée canadien, retrouvera ses origines.

Les restes du guerrier à la peau tatouée ont été remis à une délégation de Nouvelle-Zélande, mercredi, lors d'une cérémonie traditionnelle au Musée des beaux-arts de Montréal.

Dans le respect de la tradition des Maoris, peuple indigène de la Nouvelle-Zélande, il était interdit de prendre des clichés ou des images de la tête.

Mais la relique était visible pour la poignée de gens assistant à la cérémonie.

Un groupe maori a chanté et prié au cours d'une cérémonie teintée d'émotion.

La délégation a affirmé que le pays s'efforçait depuis 25 ans de rapatrier les restes de maoris se trouvant un peu partout dans le monde pour un enterrement approprié.

Elle a soutenu que 320 restes humains des 500 répertoriés étaient toujours parsemés dans des établissements de 14 pays.

Les représentants ont affirmé que leur mission au Canada se concluait. La cérémonie de mercredi a permis de rapatrier la cinquième et dernière tête maorie provenant d'un musée au pays.

Le Toi Moko, le nom donné aux restes momifiés de l'origine maorie, remonte au 19e siècle, et a été présenté brièvement au Musée des beaux-arts de Montréal entre 1982 et 1984.

Depuis ce temps, la tête maorie était entreposée et, l'an dernier, le conseil de l'institution montréalaise avait voté à l'unanimité pour retourner les restes à la Nouvelle-Zélande.

Au 19e siècle, les Européens se sont grandement intéressés à ces têtes momifiées et les Maoris ont commencé à en faire du troc. Alors que certaines ont été vendues et échangées, d'autres ont été volées pour leur valeur en tant qu'éléments de curiosité.

«Auparavant, ils étaient vus comme des oeuvres d'art. Dans notre culture, se souvenir qu'il s'agit d'abord d'êtres humains est ce qui est le plus important», a exprimé Michelle Hippolite, codirectrice du musée de la Nouvelle-Zélande.

La tête ayant fait son chemin jusqu'à Montréal avait été obtenue par F. Cleveland Morgan en 1949 à la Berkeley Galleries en Angleterre.

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