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Le sénateur Brazeau aurait réclamé une allocation pour une maison qu'il n'habiterait pas

Le sénateur Brazeau (à nouveau) dans l'eau chaude
CP

OTTAWA - La leader du gouvernement conservateur au Sénat, Marjory LeBreton, dit examiner une situation mettant une nouvelle fois le sénateur Patrick Brazeau dans l'eau chaude.

M. Brazeau, mieux connu du grand public depuis son combat de boxe avec le libéral Justin Trudeau, aurait réclamé une allocation pour une maison à Maniwaki qu'il n'habiterait pas, selon CTV.

Tous les sénateurs ont droit à un dédommagement annuel de 20 000 $ si leur résidence principale est située à plus de 100 kilomètres d'Ottawa. Or, selon le réseau de télévision, le sénateur — qui loue aussi une résidence à Gatineau — ne vivrait pas dans la maison de son père à Maniwaki comme il le prétend.

Interrogée à ce sujet, Mme LeBreton a indiqué mercredi qu'elle étudiait la situation.

«Si les choses n'ont pas été faites correctement, nous n'allons pas le tolérer», a-t-elle tranché.

Aux Communes, le gouvernement a eu une réaction similaire.

«Nous avons demandé au Comité permanent du Sénat (de la) Régie interne, budgets et administration de s'assurer que les politiques du Sénat soient respectées et de prendre des mesures correctives si elles ne le sont pas», a indiqué le leader en Chambre, Peter Van Loan.

Sur son fil Twitter, M. Brazeau a répliqué aux abonnés lui demandant pourquoi on ne le voyait pas à Maniwaki que c'était parce qu'il travaillait à Ottawa toute la semaine.

«Évidemment que je ne vis pas à Maniwaki, je travaille à Ottawa cinq jours par semaine», a-t-il écrit.

S'il a effreint les règles, le sénateur devrait repayer ce qu'il a reçu en trop, croit le Nouveau Parti démocratique (NPD).

«Je pense que si on prend de l'argent des fonds publics auxquels on n'avait pas droit, c'est normal d'avoir à rembourser ce qu'on a pris qui était illégal ou qui contrevenait aux règles ou aux règlements», a noté le député montréalais Alexandre Boulerice.

Son chef Thomas Mulcair en a profité de son côté pour rappeler que sa formation était en faveur de l'abolition du Sénat.

«On a une fois de plus la preuve que (le Sénat) ne sert à rien, d'autant plus que le public qui paye pour cette institution-là n'est même pas capable de contrôler convenablement les dépenses», a soutenu le chef néo-démocrate.

Le sénateur québécois avait défrayé les manchettes cette année pour avoir insulté de façon grossière une journaliste ayant publié un article dans lequel il était question de son taux d'absentéisme élevé.

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