Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Placement syndical: l'opposition libérale demande que la brèche soit colmatée

Placement syndical: l'opposition libérale demande que la brèche soit colmatée
Shutterstock

QUÉBEC - L'opposition libérale demande au gouvernement Marois de colmater la brèche pour empêcher que se poursuive le placement syndical sur les chantiers de construction.

En point de presse lundi, le député Guy Ouellette a soumis une proposition à la ministre du Travail, Agnès Maltais, pour qu'elle modifie son projet de règlement de façon à éliminer tout échange entre syndicats et employeurs sur le recrutement des ouvriers.

Les modifications suggérées par les libéraux ont pour objectif d'ériger «un pare-feu» entre les entrepreneurs et les syndicats de la construction «pour les mettre à l'abri de toute influence et de toute tentative de collusion», a expliqué M. Ouellette, porte-parole de l'opposition en matière de travail.

La Commission de la construction du Québec (CCQ) doit être la seule interlocutrice pour combler les besoins de main-d'oeuvre, a-t-il fait valoir.

Les libéraux proposent aussi à la ministre d'inclure des amendes pour entrave ou tentative d'entrave au règlement.

Déposé la semaine dernière à l'Assemblée nationale, le projet de règlement sur le Service de référence de main-d'oeuvre de l'industrie de la construction (SRIC), géré par la CCQ, a été dénoncé par les députés libéraux et caquistes.

Les deux partis ont été outrés d'apprendre que le règlement présenté par Mme Maltais prévoit laisser aux employeurs le choix d'entrer ou non en contact avec les syndicats pour combler leurs besoins de salariés. Pour cette raison, ils ont refusé de référer le dossier pour étude en commission parlementaire.

Pour le PLQ, comme pour la CAQ, ce règlement renie les principes fondamentaux de la loi 30 adoptée à l'unanimité il y a un an pour favoriser le pluralisme syndical et empêcher l'hégémonie exercée par certaines centrales sur les chantiers.

Tel que présenté par la ministre du Travail, le règlement vise à plaire aux alliés syndicaux du Parti québécois et ne permettra pas de lutter efficacement contre l'intimidation, selon le député Ouellette.

Occupée dans sa circonscription, la ministre Maltais n'a pas été en mesure en fin d'après-midi lundi de commenter la proposition de l'opposition officielle.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.