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Montréal: Michael Applebaum assermenté

Michael Applebaum assermenté
Agence QMI

Le maire intérimaire élu, Michael Applebaum, a été assermenté à l'hôtel de ville de Montréal, lundi matin, par le greffier de la ville, Yves Saindon.

Michael Applebaum a été élu par une faible majorité de deux voix, vendredi dernier, au cours d'une assemblée du conseil municipal. M. Applebaum a réussi à rallier les forces de l'opposition pour battre - 31 voix contre 29 - son adversaire issu du parti au pouvoir Union Montréal, Richard Deschamps.

La lutte entre les deux aspirants à la mairie a provoqué une vague de démissions au sein du parti Union Montréal qui a même perdu sa majorité au conseil municipal au cours de la saignée.

M. Applebaum a déjà indiqué qu'il entendait annoncer la formation du comité exécutif - qui sera formé par des membres de tous les partis politiques municipaux - d'ici jeudi prochain. M. Applebaum a confirmé qu'il allait diminuer la hausse de taxes de 3,3 % à 2,2 % et qu'il allait hausser la contribution de la Ville à la Société de transport de Montréal (STM) afin de minimiser la hausse des tarifs de la société.

Le nouveau maire intérimaire a concrétisé son engagement de rendre la politique de la Ville plus transparente en rendant publiques les sessions du comité exécutif. Elles seront retransmises sur l'Internet à l'exception des portions traitant de dossiers confidentiels.

Engagement envers les Montréalais

« Aujourd'hui, je vous prête serment [citoyens de Montréal], celui d'effacer cette tache sur notre Ville », a déclaré M. Applebaum au cours de son allocution suivant son assermentation. « Laquelle, je vous l'assure, n'est pas [indélébile].Celui de vous consulter, car il est préférable de vous écouter plutôt que de me tromper. Oui, aujourd'hui, je vous prête serment. Celui de regagner votre confiance et de vous redonner votre Ville. »

La suspension du processus d'octroi des contrats publics sera maintenue, à l'exception des travaux urgents, afin de s'assurer de l'intégrité du procédé. En ce sens, il estime que la loi 1 présentée par Québec est insuffisante pour assurer l'intégrité du processus d'attribution des contrats municipaux puisque la loi ne s'applique qu'aux contrats de plus de 50 millions de dollars, une situation qui constitue « une exception pour Montréal ».

M. Applebaum a déjà communiqué avec les ministres des Transports et des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault, et responsalbe de la métropole, Jean-François Lisée, à cet effet. Il leur a demandé de consulter les élus montréalais avant de procéder à des modifications de la loi. « Il faut que la loi soit modifiée pour ne pas paralyser Montréal », a-t-il précisé.

Il demande à Québec de faire une exception et de procéder à la vérification des 100 principales entreprises qui font affaire avec son administration afin de se prémunir contre la collusion et la corruption.

La chef de Vision Montréal était ravie des engagements pris par M. Applebaum. « Je pense qu'il y a là une grande ouverture, dorénavant le comité exécutif va siéger en public et prendre toutes ces décisions en public », a souligné Mme Harel. « Il y aura beaucoup plus de transparence. »

La chef de Vision Montréal a, par ailleurs, confirmé que le prochain président du comité exécutif serait un membre de son parti, Laurent Blanchard.

Quant au chef de Vision Montréal, Richard Bergeron, il a assuré M. Applebaum de sa collaboration et de celle de ses élus. « Nous avons l'obligation de réussir », a déclaré M. Bergeron. « Il nous faut rassurer la population, il nous faut travailler ensemble. »

Le candidat défait Richard Desjardins a tenu à préciser qu'il fallait que les principes mis de l'avant par M. Applebaum devait se traduire par des actions concrètes au comité exécutif. « Essayer de nous présenter comme une petite formation politique, ce n'est pas la réalité », a déc;laré M. Deschamps. « Je pense que si nous voulons refléter l'esprit de ce que M. Applebaum a dit depuis vendredi, il va falloir que ça se reflète dans la composition du comité exécutif et dans les autres postes qui sont offerts également. »

Les élus montréalais ont dû se choisir un nouveau maire en raison de la démission de l'ancien maire Gérald Tremblay, emporté dans la tourmente des allégations de corruption et de collusion entourant la commission Charbonneau.

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