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Pharma-Québec à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale

Pharma-Québec à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale

Québec solidaire a déposé mercredi un projet de loi visant à instituer Pharma-Québec, une société publique qui achèterait, produirait et ferait de la recherche dans le domaine du médicament. Pharma-Québec gérerait aussi un régime public universel d'assurance-médicaments en remplacement du régime actuel, privé et public.

Selon Québec solidaire, Pharma-Québec permettrait au régime d'assurance-médicaments de réaliser 2 milliards d'économies par année, en regroupant le pouvoir d'achat des Québécois. Le parti affirme également qu'une baisse des primes serait à prévoir pour les nouveaux adhérents qui passeraient au nouveau régime public.

Le projet est entre autres appuyé par la CSN, la FTQ, le Conseil pour la protection des malades, la Fédération des femmes du Québec et Médecins québécois pour le régime public.

« On a un grave problème ici. Les Québécois payent 38 % de plus pour leurs médicaments que la moyenne des pays développés, ce que l'on considère comme étant énorme, et c'est entre autres dû au fait qu'on a régime hybride d'assurance-médicaments, une partie publique avec la RAMQ et une partie privée », affirme Élisabeth Gibeau, analyste en santé à l'Union des consommateurs.

Québec solidaire compare son projet à Apoteket, le réseau public de pharmacies suédois, qui possède aussi une division de production de médicaments. Selon leurs chiffres, la Suède, avec 9,5 millions d'habitants, dépense 3,7 milliards de dollars en médicaments, alors que les 8 millions de Québécois dépensent près de 7 milliards annuellement.

Un budget de recherche intéressant

Par ailleurs, l'idée que l'État pourrait produire des médicaments séduit le directeur du Département de santé publique de l'Université de Montréal, Régis Blais. Le projet de loi prévoit que Pharma-Québec consacrerait 5 % de son budget à la recherche.

« Jean Coutu a acheté une compagnie qui fait des médicaments pour produire des médicaments, et c'est une de ses sources de revenus. Ça veut dire qu'il y a de l'argent à faire à produire des médicaments », dit-il.

Québec solidaire avait déposé son projet de loi une première fois lors de la précédente législature. Le gouvernement libéral avait choisi de le laisser mourir au feuilleton. Quant au ministre de la Santé actuel, Réjean Hébert, il a déjà qualifié en chambre le projet d'extrémiste.

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