PARIS - Le président de l'Agence mondiale antidopage affirme que le cas Lance Armstrong n'est que la partie visible de la grande bataille contre le dopage qui ne sera jamais complètement gagnée.
S'exprimant lors d'une conférence sur les moyens d'accroître la coopération entre l'industrie pharmaceutique et les organismes antidopage, John Fahey a déclaré: «Ce que l'affaire Armstrong m'a appris, c'est que sous la surface il y a des choses qui peuvent ressortir n'importe quand. J'ai été surpris et choqué par la dimension de l'affaire, mais pas par son existence.
«Des avancées très importantes ont été obtenues. Je pense que nous avons fait du chemin, mais le dopage existe toujours, bien plus que je ne le souhaiterais.»
L'Agence américaine antidopage a accusé Armstrong d'avoir contribué à mettre sur pied le programme de dopage le plus sophistiqué dans les sports au sein de ses équipes U.S. Postal et Discovery Channel.
L'USADA a suspendu à vie l'Américain et l'a privé de ses sept titres au Tour de France — une décision plus tard ratifiée par l'Union Cycliste Internationale.
Il y a «de nombreuses preuves» qui laissent penser que le dopage s'accroît en dehors du sport professionnel, a par ailleurs ajouté Fahey, citant notamment l'augmentation des contrôles positifs dans le sport amateur ou encore l'usage de stéroïdes par les plus jeunes.
Le vice-président de l'AMA, le professeur Arne Ljungqvist, a abondé dans ce sens.
«Nous ne pouvons pas évaluer précisément l'ampleur du problème», a-t-il regretté, «mais il est probable qu'il soit largement sous-estimé.»
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