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Le frère de Riadh Ben Aïssa poursuit SNC-Lavalin pour 5 millions $

Le frère de Riadh Ben Aïssa poursuit SNC-Lavalin pour 5 millions $
CP

Le frère de l'ex-dirigeant de SNC-Lavalin Riadh Ben Aïssa poursuit l'entreprise pour les dommages qu'il dit avoir subis des suites du congédiement de son frère, qu'il qualifie de « purement arbitraire et discriminatoire ».

Le Dr Rafik Benaissa, qui est orthopédiste, allègue que, depuis le congédiement de son frère, lui et sa famille élargie subissent des dommages en étant associés au scandale financier qui touche la compagnie d'ingénierie canadienne.

Le 11 février 2012, SNC-Lavalin avait annoncé le départ de Riadh Ben Aïssa, qui dirigeait jusque-là la division construction du géant de l'ingénierie.

SNC-Lavalin avait ensuite admis avoir découvert que des paiements irréguliers totalisant 56 millions de dollars avait été faits par la division dirigée par Riadh Ben Aïssa.

En avril, les autorités suisses ont arrêté Riadh Ben Aïssa et l'ont incarcéré de façon préventive sous des soupçons de corruption, d'escroquerie et de blanchiment d'argent.

Un « bouc-émissaire »

Dans la poursuite, Rafik Benaissa affirme que son frère agissait selon les instructions des plus hauts responsables de SNC-Lavalin Inc. et qu'il a servi de bouc émissaire.

Toujours selon la procédure, « les investigateurs commencent à arriver à la conclusion que l'administration de SNC-Lavalin était complètement impliquée dans les décisions d'affaires et d'investissement au Moyen-Orient et que monsieur Riadh Benaissa ne faisait que suivre les instructions de la défenderesse » et que « SNC-Lavalin savait, autorisait sciemment et fermait les yeux sur l'utilisation de millions de dollars pour financer des lobbyistes au Moyen-Orient et obtenir des contrats très lucratifs auprès des grands dirigeants de certains pays, plus particulièrement la Libye ».

Contactée au sujet de ces allégations, la vice-présidente et responsable des communications mondiales de SNC-Lavalin, Leslie Quinton, a affirmé que « ce sera devant les tribunaux que la solidité de cette affaire se dévoilera ».

Dommages moraux et punitifs

Rafik Benaissa considère que les tentatives d'établir un lien entre ses affaires personnelles et celles de son frère, qui, dit-il, étaient autorisées par SNC-Lavalin, lui ont causé des dommages et lui ont valu des menaces de mort anonymes en Tunisie.

La poursuite déposée le 7 novembre à la Cour supérieure de Montréal évalue les dommages moraux qu'il a subis à 4 millions de dollars et réclame en plus 1 million de dollars comme dommages punitifs.

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