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Marijuana: le Canada et les États-Unis dans des directions opposées

Marijuana: le Canada et les États-Unis dans des directions opposées
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OTTAWA - Le même jour où les électeurs de deux États américains approuvaient la légalisation de la marijuana, le gouvernement Harper instaurait de nouvelles sanctions, plus sévères, en lien avec cette drogue.

Les États de Washington et du Colorado ont obtenu le feu vert des citoyens afin d'éliminer les sanctions criminelles associées à la possession et la vente récréative de la marijuana. Une proposition semblable a toutefois été rejetée en Oregon.

La journée de mardi marquait aussi l'entrée en vigueur de la Loi sur la sécurité des rues et des communautés, proposée par le gouvernement conservateur et adoptée le printemps dernier.

Les nouvelles lois canadiennes prévoient une peine de six mois de prison si un citoyen cultive au moins six plants de marijuana.

Il s'agit d'une peine deux fois plus lourde que le minimum imposé à toute personne incitant un enfant à regarder de la pornographie ou qui s'exhibe dans un terrain de jeu.

Bien avant la fermeture des bureaux de vote aux États-Unis, le ministre de la Justice, Rob Nicholson, avait déclaré mardi, que le gouvernement canadien lançait un message sans ambiguïté.

«Aujourd'hui (mardi), notre message est clair : si vous vous lancez dans la production, l'importation ou l'exportation de drogues, vous risquez des peines d'emprisonnement», avait-il avisé, dans un communiqué de presse.

Mais avant la fin de la journée, les électeurs du Colorado avaient décidé de permettre aux adultes âgés d'au moins 21 ans de cultiver un maximum six plants de pot en privé. De leur côté, ceux de Washington donnaient le droit aux producteurs, munis d'un permis de l'État, de vendre un maximum d'un gramme de marijuana à un adulte.

Le ministre Nicholson n'était pas disponible, mercredi, pour commenter ces référendums, mais sa porte-parole a rappelé, dans un courriel, que le «gouvernement n'appuie pas la décriminalisation ou la légalisation de la marijuana».

Julie Di Mambro a ajouté que «la production et le trafic de drogues illicites représente l'une des plus importantes sources de revenus des gangs et du crime organisé au Canada».

Selon Eugene Oscapella, qui enseigne la criminologie et les lois liées aux drogues à l'Université d'Ottawa, les gens ont commencé à réaliser que le système actuel n'empêche pas les gens de consommer de la drogue et a des répercussions négatives.

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