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Sandy : pénurie et mauvais temps éprouvent la patience des sinistrés

Sandy: des milliers de personnes relocalisées
Cars wait for gas in a line that stretches about one and a half miles in the Brooklyn borough of New York, Friday, Nov. 2, 2012. In parts of New York and New Jersey, drivers face another day of lining up for hours at gas stations struggling to stay supplied. Superstorm Sandy damaged ports that accept fuel tankers and flooded underground equipment that sends fuel through pipelines. Without power, fuel terminals can't pump gasoline onto tanker trucks, and gas stations can't pump fuel into customers' cars. (AP Photo/Seth Wenig)
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Cars wait for gas in a line that stretches about one and a half miles in the Brooklyn borough of New York, Friday, Nov. 2, 2012. In parts of New York and New Jersey, drivers face another day of lining up for hours at gas stations struggling to stay supplied. Superstorm Sandy damaged ports that accept fuel tankers and flooded underground equipment that sends fuel through pipelines. Without power, fuel terminals can't pump gasoline onto tanker trucks, and gas stations can't pump fuel into customers' cars. (AP Photo/Seth Wenig)

Des dizaines de milliers de New-Yorkais frappés par l'ouragan Sandy vont devoir être relogés, a déclaré dimanche le gouverneur de l'Etat Andrew Cuomo.

Lors d'une conférence de presse, il a insisté sur le froid qui gagne, rendant les maisons sans électricité "inhabitables". Le maire de New York Michael Bloomberg a estimé que le besoin pour sa seule ville était de "30 à 40 000 personnes".

Six jours après la tempête, quelque 730 000 personnes restent privées d'électricité dans l'Etat de New York, dont près de 140 000 à New York, a précisé M. Cuomo.

Leur situation est encore rendue plus difficile par la pénurie d'essence, indispensable pour les générateurs souvent utilisés pour le chauffage.

M. Cuomo a indiqué dimanche qu'il y avait eu des "améliorations" sur le front de l'essence, mais a reconnu que les problèmes continuaient. "Il faut de la patience", a-t-il dit, alors qu'il faut toujours parfois des heures d'attente dans les stations service ouvertes pour s'approvisionner. Certaines ont aussi imposé un rationnement, limitant à 30 dollars la dépense pour chaque automobiliste.

M. Bloomberg a quant à lui insisté sur "le défi" représenté par le relogement des dizaines de milliers de sinistrés, comparant la situation à celle du passage de l'ouragan Katrina, qui avait ravagé La Nouvelle-Orléans en 2005.

Mais pour Katrina, beaucoup de gens avaient quitté la ville pour ne pas revenir, a-t-il souligné. "Ici les gens restent, et c'est un défi pour nous", a-t-il ajouté.

Le maire a également évoqué l'élection présidentielle de mardi, ajoutant que tout était fait pour assurer le scrutin, mais, a-t-il ajouté, "cela ne va pas être facile".

Le métro est largement rétabli à New York, mais les autorités ont également insisté sur le fait que les New-Yorkais ne devaient pas s'attendre à un retour à la normale lundi.

Une élection chaotique?

C'est dans ce contexte que plusieurs Américains s'apprêtent à voter à l'élection présidentielle. La journée électorale de mardi pourrait être chaotique, alors qu'un grand nombre de personnes ignorent toujours où et comment elles voteront.

Une quarantaine d'écoles qui devaient servir de bureaux de vote ne pourront pas ouvrir dans la région de New York, et des tentes seront installées en remplacement. Des camions militaires munis de l'inscription « Voter ici » serviront aussi de bureaux de vote de fortune.

Par ailleurs, en vertu d'une loi obscure de l'État de New York concernant les catastrophes naturelles, les autorités pourraient autoriser une deuxième journée de scrutin si la participation n'atteint pas 25 %.

De leur côté, les autorités du New Jersey ont décidé de traiter les électeurs déplacés après le passage de Sandy comme s'ils résidaient à l'étranger en leur permettant de se prononcer par fax ou par courriel.

Haïti appelle à l'aide

À Haïti, pays durement éprouvé par le passage de Sandy, le premier ministre Laurent Lamothe a lancé un appel à la solidarité pour diminuer les risques de famine et de choléra.

La recrudescence des cas de choléra est attribuable aux infrastructures sanitaires qui ont été endommagées par l'ouragan. Le système d'aqueduc est rompu à plusieurs endroits et les Haïtiens se trouvent forcés de boire l'eau des rivières.

La famine menace de son côté à cause de la destruction de plusieurs récoltes dans le sud du pays. L'ouragan est malheureusement survenu alors que les agriculteurs s'apprêtaient à récolter leur production.

Le secteur agricole enregistre des pertes de 104 millions de dollars.

Cette situation pourrait créer une pression à la hausse sur les prix des denrées alimentaires, ce qui pourrait causer la colère de la population et donner lieu à des manifestations populaires.

Les statistiques de la Croix-Rouge dénombrent une cinquantaine de morts et plus de 20 000 sans-abri dans le pays.

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