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L'effet The Weeknd: le spectacle du groupe au Métropolis (VIDÉO)

L’effet The Weeknd (VIDÉO)
the-weeknd.com

MONTRÉAL - Phénomène musical (à 22 ans) qui a explosé en popularité depuis un an, The Weeknd, était au Métropolis de Montréal pour le premier de deux concerts offerts à ses admirateurs, qui ne cessent de grandir en nombre. Sur une musique originale qui marie R’n’B et nouvelle soul, mais quelque peu linéaire, le Canadien de 22 ans a conquis le cœur de centaines de jeunes femmes en extase avec sa voix racoleuse résolument assumée. Ambiances sexy, vous dites?

Abel Tesfaye, de son vrai nom, a produit quelques chansons sur You Tube avant de s’approprier le nom d’artiste The Weeknd à la fin de 2010. L’année suivante, il a fait paraître trois EP (House of Balloons, Thursday et Echos of Silence), qui trouveront son public. Force d’attraction oblige, The Weeknd a donc formé un groupe et commence la première tournée de spectacles en 2012, dont une présence au festival montréalais Osheaga cet été.

Il en a fait du chemin, le jeune crooner qui chante des compositions de genre «baby music», agrémentés de saveurs rap. À guichets fermés lundi soir, le concert était visiblement fort attendu. On avait même l’impression que le chanteur était connu depuis une décennie. La preuve de l’efficacité d’Internet (le chanteur Drake aura été pour quelque chose dans cette aventure web). Sa musique, qui sera finalement offerte sur un album physique en novembre, a fait le tour des plateformes sociales de la toile. Certaines vidéos sont d’ailleurs devenues virales.

Et quelque chose dans le public a laissé transpirer cette réalité. Musique ultra pop, accrocheuse, sentimentaliste et un tantinet trop sucrée avec cette panoplie de pièces qui racontent des histoires d’amour, de femmes, de séparation. Pour ajouter aux thèmes un peu redondants, une vingtaine de visages féminins sont, pendant le spectacle, diffusés sur six écrans rectangulaires disposés sur la scène. Elles sont jolies, mais après un certain temps, on aimerait pouvoir regarder d'autres beautés que ces faces de mannequins fort peu incarnées...ou transcendantes pourrions-nous dire.

Le charme de la séduction

Charnelle est cette musique, de toute évidence. Dès les deux premiers morceaux (Lonely Star et Loft Music), on se sent dans un club. Déjà, les filles s’époumonent à démontrer leur amour au chanteur alors que plusieurs spectateurs masculins exécutent des mouvements de danse typiquement associés au genre: geste de la main qui va et vient dans les airs, ou encore de son cœur à la fesse de sa partenaire…

À la chanson The Party, les bras se balancent dans la foule. The Weeknd, qui n’a pas encore dit un mot, envoie un «Montreal», un second et encore un autre (il en aura dit plus d’une vingtaine durant la soirée). Juste après, What You Need est semblable à la proposition précédente, mais les rythmes de basse synthétique sont plus cassants et ouvrent la voie à une batterie plus rageuse pour la pièce suivante, Next. L’ambiance change progressivement, malgré les coeurs exaltés. Et toujours ces portraits de femmes projetés sur les écrans, notamment issus d’une vidéo qui a fait de lui une sensation virtuelle.

Sur High for This, un son (programmation) sourd, étouffé, caverneux envahit la salle. On entend ensuite de bonnes frappes de guitare électrique. Le sex-symbol passe autrement son message. Pour ce qui est de la présence sur scène, rien n’a changé depuis la tombée du rideau. Elle est somme toute assez minimaliste. The Weeknd ne danse pas vraiment, se contentant souvent de marcher de long en large de la scène, les bras bougeant au rythme de la musique. Il s’avance aussi régulièrement près de la foule, pour souffler sur la braise. Ce bel homme en fait peu et tout part en cris et en sautillements.

Visiblement, le sexe-appeal fonctionne à merveille pour The Weeknd, qui avouons-le, sait bien s’y prendre dans ce domaine. Il a un charisme payant auprès des femmes. Si l’on enlève une bonne dose de superlatifs associés à l’univers de la séduction, et qui finit par vous saouler par ses fantaisies juvéniles, le chanteur fait du bon travail. Un son sournois et aguicheur qui donne, au final, envie de bouger du bassin.

Et quand il a joué Montreal en fin de concert, bien des corps ont perdu l’esprit sur les quelques paroles en français de «laisse tomber les filles, un jour c’est toi qu’on laissera. Oui j’ai pleuré, mais ce jour-là je ne pleurerai pas.»

Étonnant effet ce Weeknd.

Les chansons offertes durant le concert:

Lonely Star

Loft Music

The Party

What You Need

Next

High For This

The Zone

The Knowing

Wicked Games

The Morning

House of Baloons / Glass Table Girls

The Birds (Part 1)

Crew Love

Rolling Stone

Montreal

Outside

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