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Poutine compare les Pussy Riot au réalisateur de "L'Innocence des musulmans"

"Vous voulez soutenir des personnes ayant de telles opinions ? Si c'est le cas, alors pourquoi ne soutenez-vous pas le type qui croupit en prison pour le film sur les musulmans ?" s'est demandé le président russe.

Le Monde avec Reuters

Publié le 26 octobre 2012 à 01h51, modifié le 26 octobre 2012 à 07h43

Temps de Lecture 1 min.

Les membres du groupe Pussy Riot, condamnées à deux ans de prison dans des camps en Russie, méritent leur peine car elles ont menacé les fondements moraux du pays, a estimé le président russe, Vladimir Poutine, lors d'une discussion avec des journalistes et universitaires étrangers.

La scène se déroule dans la résidence de M. Poutine, dans la banlieue de Moscou. Lors d'une longue conversation avec ses invités, le président russe explique comment il compte améliorer le climat des affaires et réduire la dépendance de l'économie russe vis-à-vis de ses ressources en hydrocarbures. Puis, il est interrogé sur le cas des Pussy Riot, condamnées pour une chanson hostile à son égard chantée dans la cathédrale du Christ-Sauveur.

"NOUS AVONS DES LIGNES ROUGES"

Pour justifier ces condamnations pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse", M. Poutine n'a pas hésité à mettre en paralèlle le sort des jeunes femmes et celle du réalisateur du film islamophobe L'Innocence des musulmans, actuellement emprisonné aux Etats-Unis. "Vous voulez soutenir des personnes ayant de telles opinions ? Si c'est le cas, alors pourquoi ne soutenez-vous pas le type qui croupit en prison pour le film sur les musulmans ? Nous avons des lignes rouges au-delà desquelles commence la destruction des fondements moraux de notre société. Si les gens franchissent cette ligne, ils doivent en répondre devant la loi", a-t-il déclaré, selon l'agence Reuters.

M. Poutine avait déjà défendu le verdict rendu, avant le procès en appel des trois jeunes femmes. "En fait, il est correct qu'elles aient été arrêtées et il est correct que le tribunal ait pris une telle décision. Car il ne faut pas saper les fondements de la morale, détruire le pays. Que nous reste-t-il sinon ?" avait-il dit sur la chaîne NTV.

Deux des Pussy Riot, Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina, ont été envoyées vers des camps en Mordovie et dans l'Oural, deux régions extrêmement éloignées de Moscou, selon leur avocate, Violetta Volkova. La troisième, Ekaterina Samoutsevitch, a été libérée et a déposé un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme, se plaignant de ses conditions de détention et d'entraves à sa liberté d'expression.

Le Monde avec Reuters

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