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Le bilinguisme est optionnel pour le prochain chef libéral de l'Ontario, dit Madeleine Meilleur

Le bilinguisme est-il optionnel pour le prochain chef libéral de l'Ontario?
Radio-Canada.ca

La ministre des Affaires francophones de l'Ontario, Madeleine Meilleur, affirme que le prochain chef libéral de l'Ontario n'a pas à être bilingue. La députée d'Ottawa-Vanier a expliqué sa position samedi alors qu'elle participait au brunch annuel de l'Association des communautés francophones de l'Ontario d'Ottawa (ACFO) où une centaine de personnes étaient réunies pour l'événement.

Madeleine Meilleur estime que la personne n'a pas besoin d'être bilingue, mais qu'elle doit cependant être francophile parce que « l'on voit qu'une personne bilingue ne veut pas nécessairement dire qu'elle va appuyer les francophones ».

Elle a poursuivi en affirmant que le premier ministre de Canada, Stephen Harper, était bilingue, mais qu'il n'appuyait pas « les francophones. Pour les postes très importants, on nomme des personnes unilingues ».

De son côté le président de l'ACFO d'Ottawa, Bertin Beaulieu est d'avis que les Libéraux doivent trouver la meilleure personne possible pour remplacer Dalton McGuinty, mais insiste pour qu'elle soit bilingue.

Il déplore le fait qu'il soit difficile de trouver des personnes qui parlent les deux langues officielles pour ce genre de poste. Il estime que cela complique le travail de la communauté francophone lorsque vient le temps de faire valoir ses droits.

Comprendre la communauté francophone

Par ailleurs, le Commissaire aux services en français de l'Ontario, François Boileau, croit lui aussi que celui qui succèdera à Dalton McGuinty doit comprendre l'importance de la communauté francophone en Ontario et qu'il devra agir en conséquence. François Boileau souhaite que cette personne ne perçoive pas les francophones comme un groupe d'influence, mais bien comme une partie fondamentale de la province.

Le Commissaire ajoute qu'une personne comme le Procureur Général de l'Ontario, John Gerretsen, un unilingue anglais, a fait beaucoup pour les Franco-Ontariens comme la désignation de la région de Kingston. « On peut être unilingue, mais avoir le coeur à la bonne place quand même », ajoute-t-il.

Par ailleurs, le conseiller municipal d'Ottawa, Mathieu Fleury, soutient que le fait de parler plusieurs langues est un atout. Il rappelle que les francophones sont l'un des deux peuples fondateurs.

Le conseiller municipal qui a refusé de se prononcer davantage sur la question dit toutefois comprendre que la ministre des Affaires francophones porte plusieurs chapeaux, dont celui de membre du Parti libéral.

Il demeure toutefois convaincu que malgré ses propos, Madeleine Meilleur, continuera de défendre les droits des Franco-Ontariens.

Plusieurs élus franco-ontariens croient qu'il ne faut pas s'attendre à ce que le prochain chef libéral parle français. Par le passé, l'Ontario a eu très peu de représentants libéraux qui connaissaient bien la langue de Molière, et peu de premiers ministres bilingues.

Le député libéral d'Ottawa-Centre, Yasir Naqvi, qui songe à se lancer dans la course à la direction de son parti, suit des cours de français et croit, pour sa part, que le bilinguisme est important.

Depuis l'annonce du départ du premier ministre McGuinty, aucun candidat bilingue ou francophone ne s'est lancé dans la course à la direction du parti libéral de l'Ontario.

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