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Le titre d'Astral Media chute en bourse

Le titre d'Astral Media chute en bourse

L'action d'Astral Media reculait de près de 15 %, vendredi à la mi-séance, dans la foulée de la décision du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes(CRTC) de refuser d'autoriser l'offre d'achat par Bell de l'entreprise établie à Montréal.

Le titre de classe A d'Astral Media glissait de 7,24 $, à 39,76 $ à la Bourse de Toronto.

L'action valait 36,25 $ avant l'annonce de l'offre d'achat, le 16 mars, mais elle avait grimpé rapidement après que Bell s'est dit prêt à payer 50 $ par action pour les parts de classe A sans droit de vote d'Astral et 54,83 $ pour les actions à droit de vote subalterne de classe B.

Les actions d'Astral étaient restées au-dessus de 49 $ pendant plusieurs mois, après l'offre de Bell, mais elles avaient ensuite tranquillement décliné après la levée de boucliers des concurrents et des groupes de consommateurs opposés à l'entente.

Après une semaine d'audiences, le CRTC a finalement refusé à Bell l'acquisition d'Astral. Selon le CRTC, qui veut s'assurer de limiter la concentration des médias au Canada, la compagnie Bell-Astral aurait détenu une trop grande proportion des parts du marché, avec 42,7 % des parts de la télévision de langue anglaise et 33,1 % des parts de la télévision de langue française.

Quel avenir pour Astral?

Maintenant que l'offre d'achat de Bell est obsolète, la compagnie Astral Média est de retour sur le marché. Son président et co-fondateur, Ian Greenberg, veut prendre sa retraite et il n'a pas de successeur pour le remplacer à la tête de l'entreprise médiatique contrôlée par sa famille.

Même si Bell a indiqué hier qu'elle demanderait une intervention du gouvernement fédéral pour casser la décision du CRTC, le ministre du Patrimoine James Moore rappelle vendredi que le CRTC est un organisme indépendant et que le gouvernement n'a pas la capacité juridique d'infirmer la décision.

Combien d'entreprises du domaine des communications sont désormais en lice pour acquérir Astral? Les spéculations vont bon train concernant Cogeco, Rogers, Québecor ou Telus.

Rogers, qui est presque de la même taille que Bell, devrait elle aussi avoir de la difficulté à convaincre le CRTC de lui laisser acheter Astral, à l'instar de son concurrent.

Du côté de Cogeco, l'entreprise devrait sûrement être en mesure obtenir la portion télévisuelle d'Astral, mais elle pourrait d'autre part se buter à un refus du CRTC pour acquérir les radios de la compagnie puisqu'elle détient déjà un grand nombre de stations, notamment après l'achat des stations de Corus au Québec.

Inversement, Québecor pourrait acheter les chaînes radios, mais aurait des problèmes pour acquérir la portion télévision d'Astral.

Dans ce contexte, il est possible qu'Ian Greenberg vende différentes portions de son entreprise à différents acheteurs plutôt que de recevoir une offre pour l'ensemble du groupe, comme celle de Bell.

Quant à Telus, l'entreprise n'a jamais, jusqu'ici, manifesté son intérêt pour acheter Astral, mais elle aurait la capacité de le faire. Par le passé, Telus s'est toujours présenté comme un fournisseur de services de télécommunications, et non comme un fournisseur de contenu média. Mais selon plusieurs observateurs, si l'entreprise a l'intention de changer d'orientation, l'occasion actuelle pourrait être intéressante pour elle.

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