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Un ex-employé de TransCanada a sonné l'alarme auprès de l'Office national de l'énergie

Un ex-employé de TransCanada a sonné l'alarme auprès de l'Office national de l'énergie

Un ex-employé de TransCanada, l'entreprise derrière le projet de pipeline Keystone XL, raconte avoir fait part d'irrégularités à son supérieur, puis à l'Office national de l'énergie du Canada, qui a ouvert une enquête et réprimandé la compagnie.

Dans une entrevue accordée au réseau anglais de Radio-Canada, Evan Vokes a paru tantôt nerveux, tantôt émotif et même frustré en relatant qu'il devait briser le silence.

Selon l'ingénieur en métallurgie, certains inspecteurs embauchés pour évaluer les pipelines de TransCanada manquaient de compétences et l'entreprise ne se pliait pas à certains règlements de l'Office national de l'énergie concernant la soudure de pipelines.

Il a conclu que les pipelines étaient exposés à de faibles risques, mais la moindre défaillance pourrait avoir toutes sortes de conséquences, de la simple fuite à l'explosion.

M. Vokes a raconté avoir parlé de ces irrégularités à son superviseur et écrit au PDG de TransCanada, sans résultat.

« Le PDG de la compagnie savait qu'il y avait un problème », a-t-il affirmé.

Preuve en main, Evan Vokes a porté plainte à l'Office national de l'énergie (ONE).

Vendredi dernier, l'Office a prévenu TransCanada par lettre qu'elle avait contrevenu aux règles de construction de pipelines, ce que la compagnie admettait elle-même à la suite de son enquête interne.

Evan Vokes était en congé de maladie lié au stress depuis cinq mois lorsqu'il a rencontré des officiels de l'Office national de l'énergie. Sa plainte formelle a été livrée à l'ONE le premier mai 2012. TransCanada l'a congédié le 8 mai.

L'ONE promet de suivre de près TransCanada

L'ingénieur Iain Calquhoun, de l'Office national de l'énergie, affirme qu'il n'y a aucune menace immédiate à la sécurité publique ou à l'environnement.

N'empêche, « nous comptons mener un audit détaillé de TransCanada », a-t-il assuré.

Evan Vokes admet qu'il était anxieux et colérique alors qu'il tentait de faire changer les choses. Il pense que c'est la raison pour laquelle il a été congédié par TransCanada.

Il s'en remet maintenant à l'Office national de l'énergie, et à l'opinion publique.

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