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Santé mentale: Une psychiatre face à des hommes dans le besoin (VIDÉO)

Dre Plante: Une psychiatre face à des hommes dans le besoin (VIDÉO)

Ça grouille dans les bureaux du projet Chez Soi à Montréal. Au 9e étage d’un édifice situé angle Amherst et De Maisonneuve, les travailleurs sociaux et les employés de différentes équipes s’activent pour améliorer le quotidien des participants, un jour à la fois. Nous visitons l’étage avec Sonia Côté, coordonnatrice du projet à Montréal.

onf logoIci, Chez soi est un documentaire Web de l’ONF dans les coulisses de Chez Soi, une grande enquête de la Commission de la santé mentale du Canada pour stopper l’itinérance chronique.

Le concept? Donner un toit aux sans-abri.

Logement, emploi, soutien psychosocial ou recherche scientifique: peu importe leur domaine d’expertise, les travailleurs du projet se côtoient dans un joyeux fouillis drôlement efficace. Parmi eux, à Montréal, Dre Plante traite les participants du projet Chez Soi. La réalisatrice Sarah Fortin a pu glisser sa caméra dans bureau de la psychiatre.

La démarche de l’ONF est assez expérimentale: circulez dans les coulisses d’une grande étude gouvernementale et produire une cinquantaine de films sur la vie de participants et de collaborateurs du projet. Sur une plate-forme développée avec les designers du studio Dpt, on présente l’état des lieux de l’itinérance dans les cinq villes où se déroule l’étude (Moncton, Montréal, Toronto, Winnipeg, Vancouver). Les enjeux humains, éthiques et technologiques sont multiples: bienvenue dans l’univers du documentaire 2.0.

Sonia Côté fait partie des fervents défenseurs de l’approche Housing First, qui consiste à loger des personnes itinérantes afin de leur permettre de reprendre leur vie en main. C’est elle qui nous a mis en relation avec Dre Plante.

Accès exclusif

La psychiatre rencontre chaque homme, chaque femme, pour les écouter, les soigner ou les conseiller. En mélangeant calme et fermeté, elle fait de son mieux pour traiter les participants qui la visitent. Tout en gardant une distance professionnelle, elle arrive à leur offrir une attention presque maternelle – déstabilisant, quand on a l’habitude des rigueurs de la rue!

Mais son approche ne fait pas l’unanimité. Le ton vieillot, sévère même, de la psychiatre tranche avec la simplicité familière des anciens sans-abri qui la rencontrent.

Suivi intensif

Dre Plante est membre de l’équipe d’intervention de suivi intensif. L’objectif de cette unité, également composée d’une infirmière et de vétérans de l’intervention, est d’accompagner les cas les plus lourds.

Schizophrénie, dépression, anxiété. Les maux qui défilent dans le cabinet de la Dre Plante sont variés. Ples 462 participants logés et non logés (qui n’ont pas accès aux services médicaux) à Montréal, 50 % souffraient d’épisodes dépressifs au début de l’étude. De plus, 25 % présentent des troubles d’anxiété et 61 % vivent des problèmes liés à leur consommation de drogues.

Enfin, 15 % des participants sont aux prises avec des épisodes de stress post-traumatique. Le travail de la psychiatre consiste à soulager les symptômes de maladie mentale de ses patients, une rencontre à la fois.

Hallucinations, rêves et consommation de drogues : passez une journée dans le cabinet de la Dre Plante.

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