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Romney remis à sa place lors du deuxième débat à propos des attentats en Libye (VIDÉO)

Romney remis à sa place à propos des attentats libyens
Reuters

ÉLECTIONS AMÉRICAINES - Lors du deuxième débat présidentiel, Mitt Romney a écouté le Président Barack Obama expliquer qu'il avait qualifié les attaques contre le consulat américain de Benghazi d'attaque terroriste dans les jours qui ont suivi l'incident, et a visé droit au coeur, exprimant son étonnement et ses doutes quant aux déclarations du Président.

La campagne de Mitt Romney a attaqué l'administration Obama pour avoir soi-disant minimisé la nature terroriste de l'assaut qui a coûté la vie de l'ambassadeur Chris Stephens et de trois autres Américains.

"J'étais debout dans le Rose Garden [de la Maison Blanche] et j'ai dit aux Américains et au monde que nous allions établir ce qui s'était exactement passé, et qu'il s'agissait d'un acte de terrorisme", a déclaré Obama au public de l'université Hofstra.

Romney est resté incrédule, ayant apparemment oublié ce discours.

"Je pense que c'est intéressant, le Président vient de dire que c'était le lendemain des attaques qu'il s'est rendu au Rose Garden et a déclaré que c'était un acte terroriste?" a demandé Romney.

"C'est exactement ce que je viens de dire" a rétorqué Obama.

"Vous dites que vous étiez dans le Rose Garden le lendemain de l'assaut, que c'était un acte terroriste et pas une manifestation spontanée, c'est bien ça?" a redemandé Romney à Obama en levant les sourcils.

"Je vous en prie, continuez Gouverneur" a répondu Obama à un Romney stupéfait.

" Je veux être sûr que cette déclaration soit bien enregistrée parce que cela a pris 14 jours au Président avant de déclarer que l'attaque de Benghazi était un acte terroriste", a affirmé Romney.

Mais, comme la modératrice Candy Crowley l'a fait alors remarquer, bien qu'il soit vrai que bien des jours se sont écoulés avant que l'administration Obama cesse de suggérer que les attaques avaient été spontanées, le Président a bien techniquement utilisé le mot "terroriste" le lendemain des évènements. "C'est bien ce que le Président a déclaré, Monsieur", a répondu Crowley à Romney:

"Aucun acte de terrorisme ne fera jamais trembler la résolution de ce grand pays, n'affectera son caractère, ni n'éclipsera la lumière des valeurs que nous défendons", avait affirmé Obama à la fin de son discours ce jour-là (l'intégralité du discours du Rose Garden ici).

Tout cela reste cependant assez compliqué: durant des jours suivant les attaques, les membres de l'administration ont fait savoir publiquement que les incidents avaient éclaté suite à une obscure vidéo anti-islamique, et n'étaient pas préparés. Il a fallu deux semaines avant qu'elle n'admette officiellement que les attaques étaient le résultat d'un acte terroriste mûrement réfléchi. Mais Obama a bien parlé de "terrorisme" dans son discours au lendemain des évènements, et Romney a semblé tomber dans un piège mardi soir.

La question qui a amené cet échange concernait des ratés éventuels au sein du Département d'Etat qui aurait mené à ces attaques ayant coûté la vie à Stevens et à trois autres Américains.

Lundi, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a mené un round d'interviews au cours desquelles elle a déclaré qu'elle prenait la responsabilité de ces attaques, un acte dont beaucoup ont cru qu'il visait à dédouaner le Président sur ce sujet avant le débat.

Au lieu de cela, Obama a déclaré que c'était son fardeau.

"La Secrétaire d'Etat a fait un travail extraordinaire, mais elle travaille pour moi, je suis le Président et je suis responsable", a dit Obama.

Puis, visant les suggestions de la campagne de Romney que la Maison Blanche avait fait de la basse politique avec ces incidents, Obama a ajouté sévèrement: "L'idée même que qui que ce soit de mon équipe, la secrétaire d'Etat, l'ambassadrice des Nations-Unies [Susan Rice], ait fait de la basse politique ou trompé le public alors que nous avons perdu quatre personnes de notre équipe, est insultante".

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