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Le Québec ne se reconnaît pas dans les politiques d'Ottawa, selon Pauline Marois

De Paris, elle pourfend Ottawa
CP

La première ministre du Québec, de passage à Paris, a déclaré que le Québec ne se reconnaissait pas dans les politiques d'Ottawa, notamment en matière d'environnement et de politique étrangère.

Pauline Marois, qui rencontrait mardi matin le premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, a déclaré dans une allocution à l'Institut français des relations internationales : « Le Québec ne se reconnaît pas dans la politique étrangère du gouvernement canadien. Elle ne correspond pas à nos valeurs ».

Citant également les positions controversées défendues par Ottawa en matière de lutte contre les changements climatiques, Pauline Marois a souligné que les Québécois ne se retrouvent pas non plus dans ce genre de politiques.

Évoquant l'héritage de Lester B. Pearson qui a inspiré pendant 50 ans la politique étrangère du Canada, Pauline Marois a constaté que cette époque est désormais finie.

Plus tôt, dans une entrevue accordée à la radio de France Inter, la première ministre québécoise a invité Stephen Harper, qui évoquait récemment le respect des compétences gouvernementales dans son discours au Sommet de la francophonie, à Kinshasa, à honorer son discours.

Négociation d'un libre-échange avec l'Europe

Rappelant que des négociations sur un accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne sont en cours, Pauline Marois a expliqué que son gouvernement souhaite la résolution de cet accord et qu'il est prêt à travailler avec Ottawa en ce sens, pourvu qu'on y respecte, par exemple, le principe de la diversité culturelle, a expliqué Pauline Marois sur les ondes de la radio française.

Un référendum « difficilement imaginable »

En ce qui a trait aux visées indépendantistes de son gouvernement, Pauline Marois a reconnu que la tenue d'un référendum actuellement est « difficilement imaginable ».

« Comme mon parti est minoritaire et qu'il doit faire adopter cette option à l'Assemblée nationale face à deux oppositions fédéralistes, on peut difficilement penser que ce soit possible », a commenté Pauline Marois, tout en précisant que le Québec « va continuer à défendre ses intérêts ».

La première femme à devenir chef du gouvernement au Québec s'est entretenue lundi à l'Élysée avec le président français François Hollande, qui a dit vouloir poursuivre la politique française de non-indifférence, non-ingérence dans les affaires canadiennes et québécoises.

Un passage remarqué

La présence à Paris de la première femme à diriger le Québec n'est pas passée inaperçue dans les médias français, qui ont accordé beaucoup d'attention à la présence de Pauline Marois dans l'Hexagone.

Depuis son arrivée en France, Pauline Marois multiplie les entrevues à la radio et à la télévision françaises, tandis que plusieurs grands journaux français lui consacrent des articles.

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