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«Un grand pas en avant» - Kaltenborn

«Un grand pas en avant» - Kaltenborn

Monisha Kaltenborn a pris le relais de Peter Sauber à la tête de l'équipe suisse et a reçu officiellement le témoin dans le paddock de Yeongam, vendredi.

Cette juriste de formation est dans l'équipe depuis 12 ans, et c'est donc avec discrétion qu'elle a accepté de succéder à Peter Sauber.

« Je me sens bien, je ne ressens pas d'émotion particulière, a dit Mme Kaltenborn à l'agence AFP. Et les messages les plus gentils que j'ai reçus viennent de gens, hommes et femmes, qui voient cela comme un grand pas en avant pour donner aux femmes, en dehors de la F1, la force de croire davantage à ce qu'elles font, à leurs objectifs, et de tout faire pour les atteindre. »

Monisha Kaltenborn souhaite que ses responsabilités dans le sport automobile soient source de changement.

« Ça veut dire beaucoup, et si ça peut servir de source de motivation pour d'autres femmes, tant mieux, a-t-elle ajouté. C'est un fait que je suis la première femme à diriger une équipe de F1, mais je n'y pense pas. Je crois qu'en étant à la Commission "Femmes et sports motorisés" de la FIA, avec aussi mon expérience de juriste, on va pouvoir faire changer les choses dans les années à venir, même si ce sera long. »

Mais Monisha Kaltenborn croit que le travail avant tout doit être le principal pilier de l'ascension professionnelle.

« Il faut que les exigences pour les femmes soient les mêmes que pour les hommes, qu'elles soient jugées de la même façon, sans bénéficier d'un soutien supplémentaire parce que ce sont des femmes, affirme Mme Kaltenborn. Tous ces sujets sont discutés partout, dans de nombreux domaines, et ça arrive maintenant en F1, naturellement, donc c'est un signal très positif. »

Quant à la F1, elle s'y sent bien, mais elle n'en a pas fait un objectif professionnel.

« Le charme de la F1, c'est qu'il faut beaucoup planifier, avec précision, et qu'il y a aussi un élément d'incertitude totale. Alors, il faut réagir vite et correctement, a-t-elle expliqué. C'est très intéressant et ça correspond aussi à mon parcours. Je suis née en Inde, j'ai émigré très jeune en Autriche, j'ai fait du droit, mais il n'y a rien qui me destinait à diriger une écurie de F1. Ça s'est passé comme ça. »

Enfin, elle rappelle que Peter Sauber lui a demandé de préserver les valeurs et les forces de l'entreprise. Parmi elles, fabriquer de bonnes voitures et trouver de jeunes pilotes talentueux.

« Quel que soit le classement, on veut pouvoir se dire qu'on a vraiment fait le maximum, précise-t-elle. On sait que les écuries contre lesquelles on se bat maintenant peuvent en faire plus que nous, elles ont plus de moyens à mettre dans le développement. C'est une motivation pour nous, mais il faut être réaliste, on se bat contre des écuries beaucoup plus puissantes. Donc, concentrons-nous sur ce que nous savons faire, n'essayons pas de trop en faire. »

Le séjour du constructeur BMW à Hinwil a visiblement marqué au fer rouge les dirigeants de l'équipe Sauber. Il s'est mal terminé et aurait pu faire mourir l'entreprise. Monisha Kaltenborn le sait.

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