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La retraite à 30 ans...

La retraite à 30 ans...

Les Jeux olympiques de Londres terminés, il y a une génération d'athlètes qui commencent à penser à la retraite.

Il s'agit toujours un moment charnière dans une vie. Mais il est encore plus marquant quand on a la trentaine et qu'on doit penser à faire autre chose au moment où l'on est parmi les meilleurs du monde.

C'est exactement ce que vivent la plongeuse Émilie Heymans, l'haltérophile Christine Girard et la joueuse de soccer Marie-Ève Nault. Les trois médaillées de bronze des Jeux de Londres font face à l'inconnu.

« Oui, ça fait vraiment peur parce que tu sais que quand tu t'arrêtes, tout arrête en même temps », affirme Heymans, qui a réalisé l'exploit de remporter une quatrième médaille en quatre Jeux.

« Souvent, le monde nous demande qu'est-ce qu'on fait? On est athlète, c'est notre réponse automatique », poursuit Girard.

Athètes depuis qu'ils sont tous petits. Bien souvent, à part l'école, ils n'ont rien fait d'autre. Et avec le temps, ils sont de plus en plus reconnus, adulés, respectés. La retraite constitue une immense rupture.

« Tu n'as plus le même statut, tu n'as plus le statut d'athlète olympique, tu as le statut de retraité d'athlète olympique », dit Heymans avec un sourire.

« Des fois, c'est ce qui me déchire, à savoir que ce serait bien plus facile si je continuais à jouer, si je continuais dans ce petit train de vie là », renchérit Nault.

C'est un deuxième début, une cassure à laquelle il faut se préparer. Émilie Heymans l'a compris aux Jeux de Pékin en 2008. Pendant quatre ans, sa vie avait été uniquement consacrée au plongeon et à la performance.

« Ça m'a vraiment donné un choc. Quand j'ai fini ma compétition, je fais quoi maintenant? Je ne peux pas dire que j'ai eu une dépression, mais j'étais vraiment en questionnement. Puis, j'ai appris de mon erreur. Pour Londres, j'ai vraiment vu différemment. Je me suis dit : même si je pense à mon après-carrière, ça ne veut pas dire que je ne suis pas concentrée pour faire une bonne performance. »

Et ça a fonctionné. Heymans a remporté une autre médaille olympique avec, en poche, son diplôme de l'UQAM en design de la mode. Elle est maintenant prête à passer à autre chose et à montrer à tous les autres que oui, il y a une vie après les Jeux!

(D'après un reportage de Marie-José Turcotte)

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