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«La mise à l'aveugle» ouvre le 41e Festival du nouveau cinéma

«La mise à l'aveugle» ouvre le 41e Festival du nouveau cinéma
kanzefar via Getty Images

Le 41e Festival du nouveau cinéma a pris son envol, mercredi soir, au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, alors que les festivaliers se sont mélangés aux comédiens, cinéastes, organisateurs et partenaires, le temps d'une première projection. Du réalisateur québécois Simon Galiero, c'est le film «La mise à l'aveugle» qui a joyeusement ouvert le bal du Festival. Rencontre avec Micheline Bernard, l'interprète de Denise, personnage central du long-métrage.

«Denise, c'est une directrice financière qui vient tout juste de prendre sa retraite, elle est divorcée et elle a une relation trouble avec son fils», explique la comédienne. «On sent aussi qu'elle n'a pas la conscience tranquille par rapport à son départ de l'entreprise. Bref, elle ne va pas bien dans sa vie. Au niveau relationnel, c'est à peu près le néant. Je dirais que c'est une femme abîmée», ajoute-t-elle.

Cette femme abîmée, cette Denise qui aime, malgré tout, ce fils ingrat plus que tout et qui s'est marginalisée, retournera vivre dans le quartier son enfance, un endroit plutôt pauvre à mille lieues de son ancienne vie de professionnelle.

«Elle est obligée de faire cela», croit son interprète «parce qu'elle doit se retrouver, elle veut retrouver ses racines.» Et contre toute attente, elle fait la connaissance de ses drôles de voisins qui l'initieront au Poker.

«C'est intéressant, le parallèle de la haute finance et de la partie de Poker. Jouer avec de l'argent, de l'argent d'adultes consentants. Il y a tout cela en sous-entendus. Le Poker devient aussi une métaphore de la famille», dit Micheline Bernard. «Lorsque tu joues au Poker, l'important n'est pas qui tu es ou d'où tu viens, mais plutôt les liens qui se forment. Denise se crée ainsi une nouvelle famille et apprend l'abandon. C'est un personnage intéressant et complexe.»

Ce personnage «lourd par moment», c'est le réalisateur Simon Galiero qui s'est appliqué à l'alléger entre les prises. «Simon est un rieur, il adore s'amuser, donc il était facile pour lui de me faire me dégager de ce personnage un peu lourd lorsque nous ne tournions pas. J'ai beaucoup aimé travailler avec lui. J'aime la personne qu'il est, je trouve que c'est quelqu'un de bon et que ça transparaît dans ses films et dans es personnages : l'humanité.»

Avant toute chose, femme de théâtre et comédienne à la télévision, Micheline Bernard avoue qu'un «bon poids» pesait sur ses épaules de nouvelle tête d'affiche de cinéma. «Mais je me suis dit, je vais apprendre, c'est comme autre chose. Je ne maîtrisais pas le cinéma, qui est tellement technique, mais j'avais confiance en Simon et tout s'est très bien passé. Ce fut un beau tournage», ajoute-t-elle.

À la lecture du scénario, c'est l'univers unique imaginé par Simon Galiero qui a fasciné la comédienne. «Cet univers que je retrouvais déjà sur papier et puis, bien sûr, le rôle de Denise qui était si intrigant», se souvient-elle.

Lorsque l'on sait que ce rôle a été offert à Micheline Bernard «sur un plateau d'argent», on ne peut contester le choix du réalisateur. Et lorsque l'on se retrouve devant la prestation de la comédienne tout au long de «La mise en aveugle», il ne reste plus qu'à applaudir.

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