Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Festival du nouveau cinéma: les Films fantômes d'Albin de la Simone

Les Films fantômes d’Albin de la Simone
Courtoisie

Reconnu pour son talent de musicien et de chanteur, Albin de la Simone a eu une idée folle: créer une rétrospective de films n'ayant jamais existé qui, alliant musique, lectures, exposition, et beaucoup d'imagination, se transformerait en happening unique et interactif. C'est ce qu'il propose aux spectateurs créatifs - et n'ayant pas peur d'être décontenancés - qui prendront part à l'événement Films fantômes présenté samedi prochain au centre PHI du Vieux-Montréal, dans le cadre du 41e Festival du nouveau cinéma.

«Cette dizaine de films n'existe pas et n'existera jamais», explique d'emblée l'artiste français Albin de la Simone. «Cette rétrospective, sans mise en scène, raconte et permet d'imaginer ces films et ce qu'ils pourraient être. Tout est basé sur l'imagination du spectateur.»

L'idée de ces films fantômes, elle est venue à Albin de la Simone peu à peu, alors qu'il remarquait que souvent, dans une œuvre d'art, ce qui l'interpellait le plus résidait dans le non-dit. «Ce trou, en art, ce qu'on n'énonce pas, c'est ce qui m'intéresse le plus», dit-il. Ce sera donc au spectateur de remplir ce vide, lui qui devra «faire 90% du chemin», assure le créateur.

«Je veux faire vibrer les gens, mais aussi les faire rigoler et surtout, ne pas être snob en me prenant pour un intello.»

Présenté en deux temps, Films fantômes proposera d'abord lectures d'idées de films inventés et de faux dialogues par de vrais comédiens: Marc Labrèche et Sophie Cadieux accompagnés de quelques musiciens (dont Albin de la Simone en personne!)

Une deuxième partie, plus visuelle, mènera les spectateurs dans une seconde salle d'exposition «où il y aura quelques surprises, comme des documents, des affiches, des objets et même des photos de ces films n'ayant jamais existé.»

Albin de la Simone nous promet des scènes délirantes et «tout un travail d'équilibre entre une certaine forme de recherche à la subjectivité et un désir essentiel de s'amuser.»

Pour l'artiste qui écrit dans la vie beaucoup de chansons, Films fantômes était l'occasion rêvée d'écrire plus librement, comme s'il racontait une histoire à des enfants.

«J'aime bien raconter des histoires et j'aime que celles-ci soient faites d'une matière qui évoluera constamment, avec le temps et à la rencontre des gens. Je souhaite que Films fantômes grossisse comme une boule de neige, en faisant tout différemment à chaque représentation», dit-il.

Loin de se prétendre cinéaste parce qu'il participe à un Festival de nouveau cinéma, Albin de la Simone le dit haut et fort: «Je resterai un escroc, je ne ferai jamais de films, je ne suis pas cinéaste.»

Habité de ce besoin de «faire des choses hors-norme, des parenthèses un peu folles», le chanteur inventif n'a qu'une seule consigne à donner aux spectateurs qui participeront à Films fantômes cette fin de semaine: «Je vous donne ces films, à vous de les imaginer!»

Films fantômes d'Albin de la Simone aura lieu le samedi 13 octobre, à 19h et à 21h, au Centre PHI.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.