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Fabius évite de parler de «non-ingérence, non-indifférence» devant Baird

Fabius évite de parler de «non-ingérence, non-indifférence» devant Baird
AFP

PARIS - Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a évité jeudi de dire si la France du président François Hollande allait renouer avec la politique de la «non-ingérence, non indifférence» sur la question québécoise, à laquelle Nicolas Sarkozy avait tourné le dos sans ambages.

«Je pense que le souhait du gouvernement français, c’est d’avoir d’excellentes relations avec le Canada et en même temps d’excellentes et particulières relations avec le Québec et c’est tout à fait possible», a déclaré M. Fabius après un entretien avec son homologue canadien John Baird.

À l’issue de la rencontre, au Quai d’Orsay, les deux hommes ont rivalisé d’amabilités, M. Fabius évoquant une «très forte identité de vues entre la France et le Canada sur les réponses à apporter aux crises internationales» au Sahel, en Syrie et en Iran notamment. «Le Canada et la France sont des alliés, des partenaires, des amis», a renchéri M. Baird.

Comme prévu, la question du Québec après le retour au pouvoir des souverainistes a été soulevée. Le ministre français a évoqué la volonté de la France de «ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures du Québec». Mais il n’est pas allé jusqu’à parler de «non-indifférence», préférant vanter le développement des relations franco-canadiennes.

«Pour ce qui concerne les relations avec le Canada, je peux vous assurer qu’elles resteront excellentes et se développeront encore plus, a promis Laurent Fabius. Mais le fait qu’elles soient excellentes ne signifient pas que d’autres doivent être mauvaises. Donc les relations avec le Québec, sur un autre plan, seront également tout à fait excellentes.»

À quelques nuances près, le ministre des Affaires étrangères a donc semblé mettre les deux relations, les deux amitiés sur le même pied, reprenant à sa manière, mais dans l’autre sens, la rhétorique de Nicolas Sarkozy qui demandait si on avait besoin «pour prouver qu'on aime les autres de détester leurs voisins».

La première ministre Pauline Marois espère sans doute d’avantage du président Hollande, qui la recevra à l’Élysée en début de semaine prochaine après l’avoir vue à Kinshasa en marge du Sommet de la Francophonie.

Jeudi entre les ministres français et canadien, l’heure était aux «choses concrètes», pour reprendre l’expression de Laurent Fabius. Sur la Syrie, la France et le Canada ont ainsi convenu de renforcer leur coopération pour soutenir la population dans les zones libérées, affranchies de toute présence militaire syrienne.

«Le Canada travaille très fort depuis le début de cette guerre contre le peuple syrien, a rappelé M. Baird. Nous sommes un des plus gros donateurs Nous allons continuer d’augmenter notre soutien à l’aide humanitaire.»

Les deux ministres ont également affiché une «volonté commune» de conclure d’ici la fin de l’année l’entente de partenariat économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne.

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