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Appel des Pussy Riot: une des trois accusées libérée, les deux autres restent en prison

L'une est libérée, les deux autres restent en prison
AFP

INTERNATIONAL - La justice russe a remis en liberté mercredi une des membres du groupe Pussy Riot. La juge a en revanche confirmé la peine de deux ans de camp pour les deux autres jeunes femmes qui avaient chanté en février une "prière punk" anti-Poutine dans la cathédrale de Moscou.

"Libérer immédiatement" Ekaterina Samoutsevitch [à gauche sur la photo ci-dessus, ndlr], dont la peine est transformée en condamnation avec sursis, a déclaré la présidente du tribunal, ajoutant que les peines des deux autres jeunes femmes, Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina, étaient "maintenues sans changement" à l'issue de ce procès en appel.

Les trois jeunes femmes du groupe de punk russe Pussy Riot, condamnées en août à deux ans de camp pour une "prière" anti-Poutine dans la cathédrale de Moscou, ont réclamé leur remise en liberté et réaffirmé leur innocence mercredi, à la reprise de leur procès en appel.

Un procès en appel reporté

L'audience intervenait quelques jours après que le président russe Vladimir Poutine a déclaré que la peine de deux ans de camp était "correcte", une prise de position vivement critiquée par l'un des avocats de la défense dénonçant une tentative d'influencer le tribunal.

Le procès en appel s'était ouvert le 1er octobre, mais le tribunal avait renvoyé l'affaire après qu'Ekaterina Samoutsevitch a annoncé s'être séparée de ses avocats en évoquant des désaccords sur la ligne de défense adoptée. Les trois accusées ont réitéré leurs excuses à ceux qui ont été choqués par leur action, tout en réaffirmant que leur geste était politique et dirigé contre Vladimir Poutine.

"Elle avait été interpellée 15 secondes après être entrée dans la cathédrale"

L'audience a été marquée par d'apparentes tentatives des avocats de scinder le cas des trois jeunes femmes. La nouvelle avocate d'Ekatarina Samoutsevitch -l'accusée libérée aujourd'hui- a affirmé que sa cliente n'avait pas participé à la "prière punk" anti-Poutine dans la mesure où elle avait été interpellée 15 secondes après être entrée dans la cathédrale. "La prière punk a eu lieu sans Samoutsevitch. Elle avait déjà été emmenée hors de l'église", a déclaré l'avocate.

"Je dois répondre de ce que j'ai fait moi-même", avait déclaré peu auparavant Ekaterina Samoutsevitch. De manière inattendue, l'un des avocats des parties civiles, Lev Lialine, a soutenu cette déclaration en réclamant lui aussi que le tribunal prenne en compte l'implication individuelle de chaque prévenue. "Le tribunal a jugé que les circonstances qui avaient été exposées permettaient de condamner Samoutsevitch à une peine avec sursis et mise à l'épreuve de 2 ans", a expliqué à l'issue du procès la présidente du tribunal.

Les deux autres jeunes femmes, qui ont réaffirmé mercredi avoir commis une action "politique", sauront dans une dizaine de jours dans quel camp de détention elles seront envoyées, a indiqué une source judiciaire à l'agence Ria Novosti.

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