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Nouvel échange de tirs entre la Turquie et la Syrie

Nouvel échange de tirs entre la Turquie et la Syrie
AFP

Les échanges de tirs se poursuivent entre la Turquie et la Syrie. L'armée turque a de nouveau riposté, pour une sixième journée de suite, à un tir d'obus syrien en sol turc, lundi.

L'armée turque a bombardé des positions de l'armée syrienne fidèle au président Bachar al-Assad, tenue responsable des tirs de mortier depuis la Syrie. Le dernier obus syrien à avoir touché le sol voisin est tombé dans le district d'Altinozu, dans la province de Hatay, dans le sud-est de la Turquie, lundi vers 15 h, heure locale.

L'artillerie turque a ouvert le feu sur des positions syriennes tous les jours depuis qu'un obus syrien est tombé sur le village d'Akçakale, mercredi dernier. L'explosion de l'obus a tué cinq civils turcs, dont une mère et ses trois enfants. Le Parlement turc a autorisé, pour une période d'un an, des opérations de son armée en sol étranger en cas de nécessité.

Le président turc Abdullah Gül a d'ailleurs déclaré lundi que « les scénarios du pire » étaient en train de se matérialiser en Syrie voisine et a invité la communauté internationale à agir, rapporte l'agence Reuters. Le chef de l'État, qui s'adressait à des journalistes à Ankara, a ajouté que son pays continuerait de faire tout le nécessaire pour protéger ses frontières.

Depuis le bombardement d'Akçakale, l'armée turque réplique coup pour coup aux tirs de la Syrie.

L'escalade entre les deux voisins inquiète le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Il a qualifié d'« extrêmement dangereuse » l'escalade du conflit aux frontières entre la Turquie et la Syrie. « L'escalade du conflit à la frontière Syrie-Turquie et l'impact de la crise sur le Liban sont extrêmement dangereux », a déclaré, lundi, Ban Ki-moon lors du premier « Forum mondial pour la démocratie », qui se déroule à Strasbourg en France.

Le front kurde irakien

Par ailleurs, l'aviation turque a bombardé des positions kurdes en Irak.

Une douzaine de chasseurs turcs, des F-16, ont bombardé quatre camps de la rébellion kurde en Turquie sur les monts Kandil.

La situation dans le Kurdistan irakien se complique pour la Turquie. L'Irak a évoqué, mardi dernier, sa volonté de mettre fin à la présence de militaires turcs au Kurdistan. En vertu d'un accord qui remonte à 1995, la Turquie était autorisée à maintenir des troupes dans le Kurdistan afin de « traquer le Parti des travailleurs du Kurdistan ».

Le refus d'Ankara d'extrader l'ancien vice-président irakien Tarek al-Hachémi, condamné à mort en Irak, a contribué à la détérioration des relations entre les deux pays.

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