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Ottawa investit un milliard dans la décontamination

Ottawa investit un milliard dans la décontamination

Le gouvernement canadien a lancé la deuxième phase du Plan d'action sur les sites contaminés fédéraux.

Le ministre de l'Environnement du Canada, Peter Kent, a précisé que cette phase visait essentiellement le nettoyage de quelque 1100 sites contaminés jugés hautement prioritaires, c'est-à-dire ceux qui, selon les responsables, ont l'impact le plus important sur la santé humaine et sur l'environnement.

Les autorités évalueront aussi la toxicité d'environ 1650 sites et détermineront les coûts de leur restauration.

Le gouvernement investira un milliard de dollars dans cette deuxième étape, qui se déroulera jusqu'en 2014. Le ministre Kent a d'ailleurs axé son annonce sur l'économie. « Les emplois, la croissance et la prospérité à long terme demeurent la priorité absolue du gouvernement Harper », a-t-il déclaré au Musée canadien de la guerre, localisé sur un site qui a été décontaminé.

Création de 7300 emplois

Il a estimé que 7300 emplois dans le domaine de la gestion des déchets et des services d'assainissement, soit l'équivalent d'environ 1500 emplois à temps plein par année, seraient créés en vertu du programme.

« Notre passé a fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui, mais certaines pratiques antérieures ont entraîné des effets négatifs sur l'environnement, a ajouté le ministre Kent. Notre gouvernement s'est engagé à se pencher sur ces effets et à veiller à ce que notre environnement soit protégé, et ce, pour le bien des générations à venir. »

Créé en 2004-2005, le Plan d'action sur les sites contaminés fédéraux est un programme d'une durée de 15 ans, qui prévoit un engagement financier total de 3,5 milliards de dollars. Les divers ministères et agences fédéraux ainsi que les sociétés de la Couronne évaluent jusqu'ici à plus de 22 000 le nombre de sites contaminés.

Des risques et des coûts mal évalués

En mai dernier, le commissaire à l'Environnement et au Développement durable, Scott Vaughan, reprochait dans un rapport à Ottawa d'ignorer l'ampleur des coûts d'assainissement nécessaires, puisqu'il fallait d'abord « prendre la mesure des risques environnementaux ».

Or, précisait-il, environ 7800 sites contaminés n'avaient alors reçu aucun classement de priorité relatif à leur nettoyage.

Risques pour la santé et l'environnement

Après l'annonce du ministre Kent, le commissaire Vaughan a exprimé son inquiétude quant à l'évaluation des risques pour la santé et l'environnement. Des centaines de sites contaminés se trouvent dans des villes comme Ottawa et Montréal et sont fréquemment situés à proximité d'aquifères qui servent de source d'eau potable, a-t-il expliqué en entrevue à la Presse Canadienne.

L'eau souterraine et l'eau de surface sont donc elles aussi menacées, tout comme la qualité de l'air, puisque des poussières ou des vapeurs peuvent s'échapper des sites. Les contaminants en cause sont habituellement si toxiques que même d'infimes quantités peuvent se révéler dangereuses. Du plomb, de l'arsenic et même des substances radioactives ont déjà été décelés.

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