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Prix littéraire du gouverneur général: Biz demande d'être retiré de la liste

Prix littéraire : Biz demande d'être retiré de la liste
Courtoisie

MONTRÉAL - Le chanteur québécois Biz, dont le livre «La chute de Sparte» est en lice pour un Prix littéraire du gouverneur général du Canada, a demandé à son éditeur d'être retiré de la course.

«Honoré de la nomination de mon livre au prix du GG. Demandé à mon éditeur de me retirer de la course. Je ne suis pas un sujet de Sa Majesté», a écrit le rappeur sur son compte Twitter mardi soir.

Le récit du chanteur de Loco Locass, publié chez Leméac, relate l'histoire de la dernière année de Steve à l'école secondaire, un passage ponctué de relations d'amitié et d'amour, et marqué par la mort du quart-arrière de l’équipe de football de l’école. Il est en lice pour le Prix littéraire jeunesse du gouverneur général du Canada.

Chez Leméac, la directrice générale Lise Bergevin est loin de se formaliser de la décision de Biz.

«On endosse sa décision», assure-t-elle. «Biz m'a fait parvenir un mot ce matin disant qu'il remercie le jury d'avoir retenu son roman, mais qu'en raison de ses convictions politiques, il a choisi de ne pas être de la course. Il est simplement conséquent.»

Mme Bergevin précise que le chanteur est surtout heureux que ses pairs l'aient choisi, qu'il est «honoré, reconnaissant».

Les finalistes des Prix littéraires du gouverneur général ont été sélectionnés par les comités d’évaluation par les pairs du Conseil des arts du Canada parmi environ 1700 livres soumis. La nomination est donc une preuve de l'appréciation de l'oeuvre de Biz par ses semblables.

Au Conseil des arts du Canada, la responsable des Prix littéraires du gouverneur général, Diane Miljours, ne semble pas offusquée non plus.

«Nous respectons les choix des jurés lorsqu'ils sélectionnent les livres, comme nous respectons le choix d'un artiste de retirer sa candidature», explique-t-elle.

Selon Mmes Bergevin et Miljours, l'important est de discuter de bons livres et d'écriture, plutôt que de se formaliser avec des décisions politiques.

«Le roman a déjà très bonne presse, remarque également Mme Bergevin. Et Biz étant Biz, il n'est pas en manque de publicité!»

Dans la catégorie «Jeunesse», l'histoire de Biz se mesure à celle des autres finalistes que sont les récits «Hò», de François Gravel (Québec Amérique), «Quand j’étais chien», de Louise Bombardier (La courte échelle), «Le coup de la girafe», de Camille Bouchard (Soulières) et «Un été d’amour et de cendres», d'Aline Apostolska (Leméac).

Des lauréats des Prix littéraires du gouverneur général ont déjà refusé leurs récompenses, qui sont accompagnées d'une bourse de 25 000 $.

Hubert Aquin l'avait fait en 1968 pour son roman «Trous de mémoire» et la même année, Leonard Cohen avait refusé le prix Poetry or Drama remis à «Selected Poems 1956-68».

Dans les années 1970, Fernand Ouellette, Roland Giguère et Michel Garneau ont également décliné les récompenses qui leur étaient offertes.

Les gagnants des Prix littéraires du gouverneur général seront annoncés le 13 novembre prochain à Montréal.

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