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Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas accuse Israël de «nettoyage ethnique»

Mahmoud Abbas accuse Israël de « nettoyage ethnique »
Palestinian President Mahmoud Abbas addresses the 67th session of the United Nations General Assembly at U.N. headquarters Thursday, Sept. 27, 2012. (AP Photo/Richard Drew)
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Palestinian President Mahmoud Abbas addresses the 67th session of the United Nations General Assembly at U.N. headquarters Thursday, Sept. 27, 2012. (AP Photo/Richard Drew)

NEW YORK, États-Unis - Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a accusé Israël de procéder à un «nettoyage ethnique» avec ses constructions de colonies à Jérusalem-Est, lors de son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU, jeudi.

«C'est une campagne de nettoyage ethnique contre le peuple palestinien par la destruction de leurs maisons», a dit M. Abbas.

Le président de l'Autorité palestinienne a été rabroué peu après par le premier ministre israélien dans son propre discours devant l'Assemblée générale.

«Nous ne résoudrons pas notre conflit par des discours diffamatoires à l'ONU», a répliqué Benyamin Nétanyahou.

Israël a ravi la partie est de Jérusalem à la Jordanie durant la guerre de 1967. Israël a ensuite annexé ce territoire, un geste qui n'est pas reconnu par la communauté internationale. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de leur futur État en Cisjordanie.

Mahmoud Abbas a aussi déclaré avoir ouvert des négociations pour une reconnaissance de la Palestine par l'ONU. «Des consultations intensives avec les différentes organisations régionales et les États membres» sont en cours, a-t-il dit.

Les Palestiniens souhaitent demander à l'Assemblée générale de l'ONU de reconnaître la Palestine comme État observateur.

Cette position contraste avec celle de l'an dernier, quand les Palestiniens avaient demandé au Conseil de sécurité de reconnaître la Palestine comme État membre à part entière de l'ONU. La demande avait échoué.

Des responsables palestiniens ont indiqué que la nouvelle demande serait probablement soumise le 29 novembre, soit après l'élection présidentielle aux États-Unis, pour éviter que le conflit israélo-palestinien devienne otage de la politique américaine.

M. Abbas a insisté sur le fait que cette nouvelle tentative de reconnaissance «ne vise pas à délégitimer Israël, mais plutôt à établir un État qui devrait être établi: la Palestine».

Le président de l'Autorité palestinienne a toutefois précisé qu'il parlait «au nom d'un peuple en colère» qui déplore de ne pouvoir faire reconnaître ses droits malgré «une culture de paix et de résolutions internationales».

«Israël est récompensé pendant qu'il poursuit ses politiques de guerre, d'occupation et de colonies», a-t-il ajouté.

Il a aussi accusé Israël de vouloir poursuivre «son occupation de Jérusalem-Est», «l'annexion de grandes parties de la Cisjordanie» et de «refuser de discuter sérieusement de la question des réfugiés palestiniens».

M. Abbas a affirmé que les sanctions israéliennes menaçaient d'affaiblir l'Autorité palestinienne à un point «qui pourrait mener à son effondrement».

Mahmoud Abbas a appelé les dirigeants du monde à l'appuyer pour éviter une nouvelle «catastrophe» en Palestine.

«Soutenez l'établissement d'un État libre de Palestine maintenant et laissez la paix gagner avant qu'il ne soit trop tard», a-t-il dit.

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