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Avalanche au Népal: la famille du docteur Dominique Ouimet garde espoir

La famille du docteur Dominique Ouimet garde espoir
St-Jérome Regional Hospital Foundation

KATMANDOU, Népal - La soeur d'un cardiologue québécois qui manque à l'appel depuis que son expédition a été emportée par une avalanche alors qu'il tentait d'atteindre un sommet himalayen dit n'avoir d'autre choix que de croire qu'il est toujours vivant.

L'homme de 48 ans, le docteur Dominique Ouimet, compte parmi les nombreux disparus sur les flancs du mont Manaslu, le huitième plus élevé de la planète.

Des responsables ont indiqué qu'au moins neuf personnes ont été tuées par l'avalanche qui a déferlé vers 4h dimanche matin, au moment où plus d'une vingtaine d'alpinistes dormaient dans leurs tentes.

La soeur du docteur Ouimet, Isabelle, a déclaré à Radio-Canada qu'elle n'a pas abandonné espoir de revoir son frère vivant.

«Même si les chances sont peut-être minces, je crois que nous devons nous accrocher à l'idée qu'il est solide, qu'il se trouve sans aucun doute sans danger, dans l'espoir qu'il reçoive notre énergie», a-t-elle dit.

«Pour l'instant, je crois que c'est ce que nous pouvons faire.»

Le docteur Ouimet est un alpiniste d'expérience qui s'était lancé à l'assaut du mont Manaslu pour récolter des fonds au profit des patients du département de cardiologie de l'hôpital de Saint-Jérôme, au nord de Montréal.

Des secouristes ont fouillé la région lundi, à la recherche des six alpinistes toujours manquants. Ils avaient retrouvé huit corps en milieu de journée et tentaient d'en récupérer un neuvième à environ 7000 mètres d'altitude, selon le chef de police Basanta Bahadur Kuwar. L'identité des morts et des disparus demeurait incertaine, mais M. Kuwar a confirmé que le docteur Ouellet manque à l'appel.

Mme Ouimet a exprimé de la déception et de la frustration dimanche soir à propos du manque d'informations qu'elle recevait du Népal.

«J'aimerais bien que quelqu'un se donne la peine de nous donner des informations», a-t-elle écrit sur sa page Facebook.

«Personne n'a contacté la famille de Dominique Ouimet. J'ai réalisé des entrevues téléphoniques à la radio et à la télévision au Canada. (...) Je devrai être honnête et dire la vérité: nous ne savons pas qui est en charge de l'opération de sauvetage, comment celle-ci est menée, quels gestes ont été posés jusqu'à maintenant. Après le choc, la colère gronde. Le temps file.»

Une porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères, Chrystiane Roy, a assuré que les responsables canadiens sont en communications avec les dirigeants népalais.

La France a indiqué que quatre alpinistes français comptent parmi les victimes et que deux autres sont disparus. Un alpiniste italien qui s'en est tiré indemne a expliqué que l'avalanche a frappé en pleine nuit et que ce n'est qu'au lever du jour, une heure plus tard, qu'ils ont pu constater l'ampleur de la catastrophe.

L'avalanche a frappé le campement du groupe situé à 7000 mètres alors que les alpinistes se préparaient pour l'ascension du sommet qui culmine à 8156 mètres.

Un alpiniste italien vétéran, Silvio Mondinelli, a expliqué qu'il dormait dans sa tente avec un collègue lorsqu'ils ont entendu un fort bruit et senti qu'ils glissaient, «sur plus de 200 mètres».

La cause de l'avalanche de dimanche n'a pas encore été déterminée.

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