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Après les bonis, des compressions de postes chez Revenu Québec (PHOTO)

EXCLUSIF: Après les bonis, des compressions de postes chez Revenu Québec (PHOTO)
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Après s’être alloué des bonis d’un peu plus d’un million de dollars en 2011-2012, des gestionnaires de l’Agence du Revenu du Québec viennent d’annoncer à leurs employés des compressions de postes afin d’équilibrer le budget, a appris Le Huffington Post Québec. Une décision que digère mal le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).

Selon le SFPQ, c’est un peu plus de 50 personnes qui perdront leur emploi à compter du 12 octobre 2012. Des compressions qui affectent uniquement les préposées à la clientèle et aux particuliers de Revenu Québec.

La nouvelle a été annoncée la semaine dernière, les 17 et 18 octobre. Pour le moment, d’après les informations du SFPQ, il semble que les régions du Centre et le Sud du Québec ainsi que celle de l’Outaouais sont touchées par ces mises à pied.

Des compressions pour équilibrer le budget

Dans la note, le directeur par intérim de la direction régionale du Centre et Sud du Québec de Revenu Québec, Pierre Donais, annonce qu’il devra effectuer ces compressions en raison d’une difficulté à équilibrer son budget.

«Dû à une obligation d’équilibrer notre budget, la Direction régionale Centre et Sud du Québec doit procéder à une mise à pied de certains employés», peut-on lire dans la note envoyée aux employés remerciés et dont Le Huffington Post Québec a obtenu copie.

Selon nos informations, il semble que Revenu Québec se fiait au mouvement de son personnel, notamment les départs à la retraite, promotions, etc., afin d’équilibrer son budget. Ce roulement a été moindre cette année.

«Au moment où l’on se parle, les mouvements de personnel ayant été moindres que prévu, notre déficit est à 6%, nous souhaitons le ramener à environ 4% », explique la note de Revenu Québec.

Gestion de déficit

La présidente du SFPQ, Lucie Martineau, questionne cette décision. Elle accuse notamment la nouvelle Agence du revenu du Québec d’avoir fait miroiter de fausses promesses à ses employés.

«Elle coupe dans le personnel précaire et dans le service à la clientèle. Il y avait beaucoup de promesses, notamment au niveau du salaire et de la permanence des employés quand il était question de modifier le ministère en Agence», déplore-t-elle.

Dans le même sens, la présidente du SFPQ dénonce la présence de deux discours contradictoires au sein de Revenu Québec. «De plus, ils continuent de faire des promesses aux employés», dit Mme Martineau.

D’après le SFPQ, les gestionnaires de Revenu Québec «pensaient qu’ils allaient avoir plus de marge de manœuvre» dans la gestion lorsqu’ils vendaient l’idée de transformer le ministère en agence. Ce qui ne semble pas être le cas, remarque le syndicat.

Mauvaise ambiance de travail

Rappelons que l’Agence du Revenu du Québec a donné pour plus d’un million de dollars en bonis durant l’année financière 2011-2012, dont une prime au rendement de 5% de son salaire de base à son ancien président-directeur-général, Jean St-Gelais, devenu secrétaire général sous l’actuel gouvernement Marois.

Le SFPQ avait fortement critiqué ces bonis, dénonçant notamment le peu d’efforts de Revenu Québec pour régler la question de la classification des employés depuis la création de l’Agence. Une question encore en suspend et qui provoque un certain nombre de frustrations chez les employés, avait dénoncé le syndicat.

Pour sa part, Revenu Québec, affirme que «le contrat de certains employés occasionnels n'a pas été renouvelé. Ces non-renouvellements ne sont pas en lien avec des compressions budgétaires, mais bien en lien avec une diminution de la charge de travail dans les différents bureaux de Revenu Québec.»

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