Le documentaire Pas de piquerie dans mon quartier ramène la question de l'implantation d'un centre d'injection supervisée dans la capitale.
Pendant deux ans, les réalisateurs Jonathan et Jean-Laurence Seaborn ont accompagné des toxicomanes dans leur quotidien à Québec.
« Voir une scène d'injection supervisée dans un parc ça existe au quotidien, ce n'est pas quelque chose qu'on montrer à nos enfants, ce n'est pas quelque chose qu'on veut voir », affirme le co-réalisateur Jonathan Seaborn.
Le sujet soulève les passions. En 2011, la Cour supérieure a statué qu'un centre d'injection supervisée à Vancouver était légitime. Le gouvernement du Québec s'est également montré favorable à un tel projet. Cependant, de nombreux commerçants du quartier Saint-Roch s'y opposent.
« La SDC [Société de développement commercial de Québec] est définitivement contre un centre d'injection supervisée dans Saint-Roch », confirme Chantale Gilbert, conseillère municipale du district des Faubourgs.
« Les gens ont commencé à croire qu'on voulait faire un film pour détruire le nouveau Saint-Roch, qu'il allait y avoir une guerre de commerces, mais il y en a pas de bons ou de méchants dans le film, on est loin de ça! », soutient Jean-Laurence Seaborn, co-réalisateur.
Les réalisateurs estiment qu'il y aurait 5 000 toxicomanes qui s'injectent des drogues à Québec.