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Affaire Duhamel: son ex-copine, Bianca Rojas-Latraverse, plaide coupable

Bianca Rojas-Latraverse plaide coupable
Agence QMI

LONGUEUIL, Qc - L'ancienne amie de coeur de Jonathan Duhamel a plaidé coupable, vendredi matin à Longueuil, à trois des cinq chefs d'accusation portés contre elle relativement à l'agression et au cambriolage dont a été victime le champion de poker à son domicile, en décembre dernier, en Montérégie.

Bianca Rojas-Latraverse a reconnu sa culpabilité à des chefs de séquestration, d'introduction par effraction dans le but de commettre un vol qualifié et de complot afin de commettre un vol qualifié.

«C'est sûr qu'elle a participé à l'idée d'aller voler Jonathan Duhamel, ça c'est clair», a indiqué la procureure de la Couronne, Me Nancy Delorme, à l'issue de l'audience.

«Ce n'est pas elle qui est entrée chez M. Duhamel, mais, dans la préparation, dans l'idée, c'est bien clair et c'est pour ça qu'elle a reconnu sa culpabilité aujourd'hui», a-t-elle ajouté.

La jeune femme de 21 ans était souriante lors de sa comparution.

«Elle est effectivement très zen, si je peux utiliser le terme zen, a indiqué son avocate, Me Sarah Desabrais. Elle semble à l'aise avec la décision qu'elle a prise. Elle fait face à la justice et assume ses gestes et attend sa sentence de manière sereine. Elle semble très bien vivre avec ça.»

Les représentations sur peine de la jeune femme seront entendues le 19 décembre prochain. D'ici là, elle sera maintenue en détention.

Les parties n'étaient pas arrivées à s'entendre en se présentant devant la juge Anne-Marie Jacques, de sorte qu'un rapport présentenciel a été demandé.

Me Desabrais semblait tabler sur une certaine clémence de la Cour.

«Ma cliente est repentante. Elle le fait pour des bonnes raisons. (...) C'est vraiment pour se libérer la conscience et vraiment passer à autre chose, mettre cela derrière elle le plus vite possible pour qu'elle puisse recommencer. Elle est jeune encore à 21 ans», a dit l'avocate.

Bien qu'elle n'ait pas fixé de peine minimale à réclamer, toutefois, il est clair que Me Delorme n'entendait pas laisser la jeune femme — qui a déjà purgé neuf mois de prison — s'en tirer avec une peine symbolique.

«C'est certain qu'un crime comme ça doit être puni avec une peine sévère d'emprisonnement. Il n'y a pas de discussion là-dessus», a-t-elle laissé tomber.

Les crimes ont été commis chez M. Duhamel le 21 décembre 2011, à sa résidence de Boucherville, en Montérégie. En plus d'infliger une raclée au joueur de poker, les voleurs se sont emparés d’une montre Rolex de 10 000 $, de 115 000 $ en devises diverses, ainsi que de son bracelet de champion de la Série mondiale de poker, d'une valeur de 50 000 $, remportée en 2010.

Quatre autres suspects ont été arrêtés dans cette affaire. Anthony Bourque et John Clark-Lemay subissent des procès séparés. Le premier a été remis en liberté tandis que le second est toujours détenu. Ce dernier a d'ailleurs fait une brève apparition en Cour vendredi, où la suite des procédures le concernant a été fixée au 15 octobre.

Un autre accusé, André Robert Perron, qui est en liberté, a été épinglé avec la montre de M. Duhamel. Enfin, Andres Valderrama a été arrêté mercredi soir dernier, à Gatineau. Sa détention a été ordonnée lors de sa comparution le lendemain, au Palais de justice de Longueuil.

Lors des audiences de vendredi, le tribunal a appris que l'arrestation de Bianca Rojas-Latraverse s'est produite après qu'un échange de messages textes réalisé avant les crimes avec une amie, Chloé Desruisseaux, ait démontré que la jeune femme et ses complices se préparaient à les commettre.

«C'était probablement trop difficile à garder cela, a expliqué Me Delorme, alors elle (Bianca Rojas-Latraverse) se confie à l'époque à une de ses meilleures amies et cette amie, sur le coup, ne la croit pas, prend la nouvelle un peu à la légère, mais peu de temps après, lorsque le tout est dévoilé publiquement, évidemment que la témoin en question ne peut garder ce secret et c'est elle qui démarre la machine, qui appelle les policiers et là, tout a déboulé.»

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