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Aung San Suu Kyi est honorée par le Congrès américain

Aung San Suu Kyi est honorée par le Congrès américain

La lauréate du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi a reçu mercredi la plus haute distinction remise par le Congrès américain, lors d'une cérémonie grandiose organisée dans la rotonde du Capitole, à Washington.

La députée de l'opposition birmane a décrit l'événement comme l'un des moments les plus émouvants de sa vie.

La Médaille d'or du Congrès avait été octroyée à Mme Suu Kyi in absentia en 2008, alors qu'elle était toujours assignée à résidence en Birmanie en raison de son opposition pacifique à la dictature militaire dans son pays.

Sa visite longtemps attendue aux États-Unis, où elle effectue actuellement un séjour de 17 jours, lui a finalement permis d'accepter l'honneur en personne sous le dôme du Capitole et entourée de statues en marbre représentant d'anciens présidents américains.

Les leaders de la Chambre des représentants et du Sénat ont joint leur voix à celle de la secrétaire d'État Hillary Clinton pour rendre hommage à la dissidente politique âgée de 67 ans, qui a été confinée à domicile pendant 15 ans pour s'être opposée à la junte birmane.

Aung San Suu Kyi a aussi rencontré le président Barack Obama mercredi.

Le président birman retiré de la liste noire des États-Unis

L'administration Obama a toutefois veillé à contrebalancer les fleurs lancées à la « Dame de Rangoon » avec une reconnaissance des efforts démocratiques déployés par le leader militaire réformiste de la Birmanie. Le département du Trésor des États-Unis a fait savoir, mercredi, qu'il retirait le président Thein Sein et un de ses principaux lieutenants de la liste des individus sous le coup de sanctions.

Le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney, a affirmé que le président Obama avait très hâte de discuter avec la dissidente. Un autre dirigeant américain a toutefois précisé que cette rencontre ne ferait l'objet d'aucune couverture médiatique, puisque Aung San Suu Kyi n'est pas un chef d'État. Washington désire aussi probablement éviter de porter ombrage à la visite de Thein Sein à New York la semaine prochaine, lors de la rencontre de l'Assemblée générale des Nations unies.

Thein Sein est un membre de l'ancienne dictature militaire qui a permis la détente politique ayant mené à la libération de Mme Suu Kyi à la fin de 2010. La dissidente a depuis été élue membre du parlement.

Les États-Unis ont ensuite normalisé leurs relations avec la Birmanie et, en juillet, les entreprises américaines ont reçu l'autorisation de recommencer à investir dans ce pays. L'administration Obama pourrait maintenant lever l'interdit qui pèse sur les importations en provenance de Birmanie.

Aung San Suu Kyi a exprimé son soutien à cette mesure mardi, à l'occasion d'une rencontre avec Mme Clinton. La secrétaire d'État s'est toutefois inquiétée des liens militaires qui unissent toujours la Birmanie à la Corée du Nord. La performance du pays en matière de droits de la personne fait également encore sourciller plusieurs opposants.

Associated Press

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