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Les producteurs de porc affectés par la sécheresse aux États-Unis

Les producteurs de porc affectés par la sécheresse aux États-Unis

À l'occasion du Congrès mondial des agronomes qui réunit à Québec des centaines d'experts, on apprend que la hausse du prix des grains et des céréales affecte particulièrement les producteurs de porcs, qui sont déjà fortement ébranlés par les crises récentes comme celle de la H1N1.

L'un d'eux, Vincent Fournier, nourrit ses porcs avec du maïs et du soya venant majoritairement des États-Unis. Or, la sécheresse frappe de plein fouet cette industrie déjà fragilisée, donc les producteurs paient le double du prix comparativement à l'an passé.

« L'impact est catastrophique chez nous. Les coûts d'alimentation ont explosé, c'est 60 % de nos coûts de production. On semble s'acharner sur nous depuis 2007. On a eu la crise H1N1 qui a fait descendre les prix épouvantablement, le prix des grains qui a explosé pour 2012. On ne s'attendait pas à ça du tout, c'est très difficile en ce moment », affirme-t-il.

Si les producteurs de céréales et de grains au Québec et au Canada profitent de la hausse des prix, les éleveurs canadiens, eux, sont les grands perdants dans cette crise.

Selon le titulaire de la Chaire de recherche du Canada de commerce international agroalimentaire, Bruno Larue, les producteurs de porc seront touchés encore pendant plusieurs mois par celle-ci. Ils le seront « jusqu'à ce que les inventaires diminuent et que le prix de la viande du porc du boeuf se mette à augmenter, mais ça va prendre un certain temps ».

Impacts pour les consommateurs

M. Larue ajoute que la hausse du prix des grains aura aussi des impacts pour les consommateurs, mais il se fait tout de même rassurant. « Au Québec, ça ne fera pas une grosse différence. L'an passé, l'indice des aliments de la FAO [l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture] était même un peu plus haut qu'il l'est en ce moment, mais on a survécu et les pays en développement aussi », affirme-t-il.

De plus, certains éleveurs pourraient être tentés de réduire leur production, ce qui aurait pour effet de créer une abondance sur le marché. Ceci entraînerait par la suite une baisse des prix pour le consommateur.

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