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Ottawa ferme temporairement trois ambassades au Moyen-Orient

Retrait temporaire des ambassades canadiennes au Moyen-Orient
A Libyan followers of the Ansar al-Shariah Brigades chant anti-U.S. slogans during a protest in front of the Tibesti Hotel, in Benghazi, Libya, Friday, Sept. 14, 2012, as part of widespread anger across the Muslim world about a film ridiculing Islam's Prophet Muhammad. Around 150 members of Ansar al-Shariah chanted
AP
A Libyan followers of the Ansar al-Shariah Brigades chant anti-U.S. slogans during a protest in front of the Tibesti Hotel, in Benghazi, Libya, Friday, Sept. 14, 2012, as part of widespread anger across the Muslim world about a film ridiculing Islam's Prophet Muhammad. Around 150 members of Ansar al-Shariah chanted

Le Canada a décidé de fermer ses ambassades en Égypte, en Libye et au Soudan pour la journée de dimanche, par mesure de précaution, en raison des violentes manifestations antioccidentales qui s'y déroulent depuis cinq jours.

L'ambassade du Canada à Tunis n'est pas touchée par cette mesure puisqu'elle est déjà fermée le dimanche, précise Rick Roth, porte-parole du ministre des Affaires étrangères du Canada, John Baird.

Sur le site Internet du ministère des Affaires étrangères, dans la section des conseils et avertissements aux voyageurs, le ministère des Affaires étrangères indique que pour « obtenir une aide d'urgence, [il faut appeler] le Centre de surveillance et d'intervention d'urgence à Ottawa à frais virés au 613-996-8885 ».

Les États-Unis avaient de leur côté ordonné samedi l'évacuation de tout leur personnel non essentiel de Tunisie et du Soudan et ont déconseillé aux citoyens américains de s'y rendre.

Des affrontements ont lieu depuis plusieurs jours dans ces pays musulmans et dans plusieurs autres, après la diffusion d'un film amateur américain ridiculisant l'islam.

En Turquie, dans la capitale Ankara, une cinquantaine de personnes ont manifesté dimanche, dans le calme, à proximité de l'ambassade américaine. Les manifestants ont crié des slogans comme « Mort à l'Amérique » et déployé des banderoles sur lesquelles étaient inscrites des menaces telles que « États-Unis, votre fin sera terrible », face à un épais cordon de policiers turcs qui leur barrait l'accès de l'ambassade. Ils ont ensuite mis le feu à un drapeau américain avant de se disperser et de quitter les lieux sans autre incident.

Dans la capitale yéménite, Sanaa, où le consulat américain a été fermé après les violentes manifestations contre la représentation diplomatique, une manifestation a été annulée dimanche faute de participants.

En Afghanistan, des manifestations ont éclaté dimanche matin dans la capitale, Kaboul, et dans la ville d'Herat. Les deux rassemblements se déroulaient apparemment sans incident.

Dispositif de sécurité renforcé

Après s'être répandu dans une vingtaine de pays musulmans, le sentiment antiaméricain provoqué par le film ridiculisant le prophète Mahomet s'est manifesté en Europe et en Australie, samedi.

À Paris, le dispositif de sécurité a été renforcé dimanche aux abords de l'ambassade des États-Unis pour prévenir de nouvelles manifestations de militants islamistes. Samedi, environ 250 militants islamistes présumés ont tenté de manifester devant la représentation diplomatique américaine. Quatre policiers ont été légèrement blessés lors de ce rassemblement. Le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, a déclaré que cette manifestation était « inacceptable ».

« Je ne permettrai pas que des femmes voilées entièrement, que des prières de rue, que des slogans hostiles à des pays alliés, à nos valeurs, puissent se faire entendre dans nos rues », a déclaré le ministre à la télévision.

« Ces quelques personnes caricaturent l'islam tel qu'il est pratiqué dans notre pays », a-t-il ajouté, avant de préciser avoir « donné les instructions pour que cela ne se reproduise pas ».

Libye : 50 arrestations après le meurtre de l'ambassadeur américain

Une cinquantaine de personnes ont été arrêtées par les autorités libyennes à la suite de l'attaque contre le consulat de Benghazi, au cours de laquelle l'ambassadeur et trois autres Américains ont été tués.

Le président du Parlement libyen, Mohammed Al-Megaryef, a indiqué dimanche qu'un « petit nombre » des assaillants étaient étrangers, entrés en Libye « par des endroits différents, certains svec certitude depuis le Mali et l'Algérie ». « Les autres leur sont associés et sont peut-être des sympathisants », a précisé M. Al-Megaryef.

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